Facebook, un géant en bourse

Le réseau social pourrait être valorisé à plus de 100 milliards de dollars.
Le réseau social pourrait être valorisé à plus de 100 milliards de dollars. © Reuters
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C'est une des plus grosses opérations de l'histoire de Wall Street qui a eu lieu vendredi.

Le plus célèbre des réseaux sociaux, Facebook, est entré en bourse vendredi. Une valorisation record, des chiffres à donner le vertige, une demande intarissable : Europe1.fr fait le point sur les enjeux de cette introduction.

# Un poids économique énorme

L'entrée en bourse de Facebook n'est que la suite logique pour cette entreprise dont le poids économique n'a cessé de grandir depuis sa création, il y a huit ans. Elle n'emploie pourtant que 3.500 personnes, mais elle a engendré une multitude d'autres sociétés, telle Zynga, éditrice de jeux déjà cotée en bourse, qui emploie plus de 2.000 personnes.

Plusieurs études ont tenté de mesurer le rôle de ce réseau social dans l'économie. Le cabinet de stratégie Deloitte a conclu à un "impact économique" de Facebook dans l'UE de 15 milliards d'euros et environ 232.000 emplois. Pour l'université de Maryland, l'économie des applications Facebook a créé au moins 182.000 emplois et injecté dans l'économie américaine plus de 12 milliards de dollars.

# Une entrée fracassante

L'introduction en bourse de Facebook n'est que surenchère. La fourchette de prix comme le nombre d'actions mises en vente ont été relevés cette semaine : 421,23 millions de titres valant 38 dollars ont finalement été mis sur le marché vendredi.

Avec ce tarif élevé, Facebook devrait lever 16 milliards de dollars, ce qui en ferait la troisième plus grosse opération de l'histoire de Wall Street derrière Visa et General Motors. Et l'entreprise de Mark Zuckerberg pourrait être valorisée à plus de 100 milliards de dollars.

# Quel devenir en bourse ?

Facebook a augmenté cette semaine de 25 % le nombre d'actions mises en vente, en raison de la "très forte demande des investisseurs", et envisage de le lever encore jusqu'à 484 millions si la demande ne tarit pas. Les premiers pas de la cotisation devraient donc être idylliques. "Beaucoup de gens vont se dire : j'ai raté Google, je ne raterai pas Facebook", juge Benoît Flamant, directeur général d'IT Asset Maangement, spécialisé dans le high-tech.

Reste à voir si l'embellie se confirmera, car tout ne sourit pas à Facebook. General Motors vient de retirer ses publicités du réseau social, évoquant un faible impact sur les consommateurs. Et au début du mois, le site a annoncé une chute de 10% sur un an de son bénéfice au premier trimestre.