Eurogroupe : les négociations avec la Grèce tournent court

© EMMANUEL DUNAND/AFP
  • Copié
avec Reuters , modifié à
ÉCHEC - "Il ne peut pas y avoir d'accord aujourd'hui", a déclaré un responsable grec à l'issu des négociations de l'Eurogroupe sur la dette.

Le premier projet de texte proposé est "déraisonnable" et "inacceptable" a déclaré un responsable du gouvernement grec, lundi, à l'issu de la réunion de l'Eurogroupe. "Dans ces circonstances, il ne peut pas y avoir d'accord aujourd'hui", a ajouté le responsable. Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis lundi pour résoudre le cas de la dette grecque. Faute d'accord, les négociations devraient donc être repoussées.

>> LIRE AUSSI - Dette grecque : de quoi parle-t-on au juste ?

L'enjeu est faramineux pour la Grèce : il s'agit de trouver comment se financer à court terme, et comment faire repartir la machine à long terme. La dette du pays atteint 175% du PIB. Et le programme d'aide internationale prend fin le 28 janvier.

L'Eurogroupe réclamait une prolongation du plan d'aide. Alexis Tsipras et son nouveau gouvernement anti-austérité prônent une révision de la mécanique de ce plan d'aide, qui implique des coupes budgétaires pour la Grèce. Athènes réclame plutôt un allégement de la dette, afin de financer des réformes sociales et des mesures de relance de la croissance. Ce qui nécessiterait un investissement public qui fait tiquer les créanciers d'Athènes, qui estime qu'ils ont déjà fait beaucoup d'efforts.

>> LIRE AUSSI - Grèce : y a-t-il vraiment une alternative à l'austérité ?

Or, le projet de texte proposé par l'Eurogroupe évoquait la nécessité d'arriver au bout de ce plan ainsi que sa "prolongation technique" de six mois. Mieux : le texte indiquait qu'Athènes avait donné son accord. "Absurde", ont jugé les Grecques à l'issu des négociations, selon la source gouvernementale.