Et si vous faisiez le taxi pour quelques heures ?

Une société propose désormais un système de "covoiturage urbain"... qui ne plait pas aux taxis.
Une société propose désormais un système de "covoiturage urbain"... qui ne plait pas aux taxis.
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avec Géraldine Ruiz , modifié à
POLÉMIQUE - Une société lance le principe du "covoiturage urbain". L'idée : qu'un particulier joue au chauffeur, moyennant finance.

L'idée. Voilà qui ne va pas plaire aux taxis. La société Über, qui possède déjà un service de chauffeurs privés, propose désormais un système de "covoiturage urbain". En clair, il s'agit de permettre à n'importe quel particulier de devenir chauffeur professionnel.

Comment ça marche ? Il suffit de s'inscrire avec son smartphone, et Über vous confie des courses. Vous pourrez alors transporter un autre particulier d'un point A à un point B, moyennant finance, comme un taxi. Aux Etats-Unis, Über a lancé un service équivalent dans une quinzaine de villes. En France, pour l'instant, le système ne concerne que Paris, mais pourrait bientôt être étendu.

"Le passager paie directement via l'application. Vous êtes au volant de votre voiture personnelle, vous  signifiez vos disponibilités via l'application Über et si un utilisateur commande une prestation, vous allez la voir apparaître. Libre à vous de l'accepter ensuite", détaille au micro d'Europe1 le directeur de la société, Pierre-Dimitri Gore-Coty.

Une concurrence direct pour taxis ? La course minimale de ce service sera de quatre euros et le prix moyen devrait se situer autour de 12 euros, selon les calculs d'Über. "Cela permet de se déplacer rapidement et à un prix attractif, mais c'est difficilement comparable à la prestation d'un taxi professionnel", précise Pierre-Dimitri Gore-Coty, sentant venir la polémique.

"Maintenant on va exploiter des particuliers, je trouve ça un peu triste quand même", rétorque pour sa part, sur Europe1, Christian Delomel, président de la chambre des artisans taxis.

"Ma pensée va aux chauffeurs professionnels d'Über, ils vont se retrouver au chômage", ironise ce taxi :

"Moi je n'ai pas peur. Nous ne demandons pas d'interdire. Nous demandons des armes pour que les taxis résistent à la concurrence", poursuit-il, réclamant à la "la mairie de Paris une application gratuite pour commander des taxis".

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