Écotaxe : un démantèlement à 1,6 million d'euros

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François Geffrier et Noémi Marois , modifié à
INFO E1 - L'État a lancé un appel d'offre pour le démantèlement des portiques écotaxe, ce dispositif abandonné en octobre dernier. Et ça devrait coûter cher.

L'État n'en finira donc jamais avec l'écotaxe ? Ce dispositif qui devait taxer le transport routier et que le gouvernement a finalement abandonné en octobre dernier lui a déjà coûté beaucoup. Il a été en effet contraint d’indemniser la société franco-italienne Ecomouv' à hauteur de 800 millions d’euros. Ce n'était qu'un début. Désormais, il faut évacuer le problème des portiques. Dans un premier temps, il avait été envisagé de les confier à la gendarmerie pour la surveillance des embouteillages ou aux douaniers pour un meilleur contrôle des plaques d'immatriculation. Mais ces pistes semblent avoir été mises de côté. L'État a en effet lancé, il y a deux mois, un appel d’offre, qui s’arrête dans 8 jours et qui concerne le démantèlement des portiques. 

Démontage et stockage. L'appel d'offre mentionne "la dépose (...) d'équipements déployés dans le cadre de la mise en place du dispositif écotaxe" dont "les structures porteuses du type portique". Pour chacun d'entre eux, le démontage pourrait coûter jusqu’à 10.000 euros, selon une source bien informée. Par conséquent, si le gouvernement décide de tous les démonter, la facture pourrait s'élever à 1,6 million d'euros. Et ce ne serait pas tout puisqu'après le démontage, il faut aussi payer "la réalisation de travaux de remise en état" des sites, le transport et le stockage du matériel. Actuellement, certains portiques prennent déjà la poussière, découpés en morceaux, dans des hangars. 

Bornes et boîtiers électroniques. L’appel d’offres lancé par l'État concerne aussi le démontage de 230 bornes écotaxes, situées sur le bord des routes. Sans oublier les 718.000 boîtiers électroniques qui devaient être installés dans les camions de marchandise. Enfin, l'appel d'offre mentionne "la dépose des équipements actifs des portiques", soit les caméras et les systèmes lasers qui devaient relever le gabarit des camions. Tout ce matériel va être collecté pour être stocké, ce qui va encore coûter de l'argent.

Casse ou recyclage ? Même si le gouvernement réfléchit à réutiliser certains éléments, d'autres pourraient tout simplement partir à la casse. L'appel d’offre évoque en tout cas la destruction de certains équipements. 

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