Déficit : Bruxelles accorde un nouveau délai à la France

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RÉPIT - La France devait ramener en 2015 son déficit sous la barre des 3% du PIB. Finalement, ce sera en 2017.

Officiellement, la France devait ramener son déficit sous la barre des 3% du PIB en 2015. Un objectif rapidement jugé inatteignable par Paris qui a demandé un délai supplémentaire. Une demande entendue par Bruxelles puisque la Commission européenne a accordé mercredi un nouveau délai de deux ans pour rentrer dans les clous.

Bruxelles "a décidé de proposer une nouvelle recommandation à la France (sur le calendrier de réduction des déficits) avec une nouvelle échéance en 2017", a annoncé le vice-président de la Commission en charge de l'Euro, Valdis Dombrovskis, lors de cette conférence.

La France obtient (encore) un sursis. Ce n'est pas la première fois que la France repousse la date à laquelle elle doit faire repasser son déficit sous les 3% du PIB. Initialement, elle était censée y arriver dès 2013 mais, à peine élu, François Hollande avait négocié avec la Commission européenne pour obtenir un report de cette échéance : la France refusait de faire l'austérité pure et souhaitait mener en parallèle une politique de relance.

Sauf que malgré ce premier coup de pouce, Paris est loin du compte : le gouvernement prévoit un déficit de 4,1% et a même un temps avancé le chiffre de 4,3%. Paris a donc demandé à Bruxelles trois années supplémentaires pour repasser sous les 3%. Une demande en grande partie entendue par l'Union européenne : ce ne sera pas trois mais deux ans supplémentaires. Et ce n'est pas un détail : en cas de non-respect de cette règle, un pays risque d'importantes amendes financières.

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