Crise en France : ce que dit Bruxelles

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Croissance, déficit : la Commission européenne a publié vendredi ses prévisions pour 2013 et 2014.

Comme chaque mois, la Commission européenne a distribué vendredi les bons et mauvais points en matière de déficit aux 27 membres de l'Union européenne. L'occasion de confirmer que la France n'atteindra pas son objectif de réduire le déficit à 3% du déficit en 2013. Et que la croissance, moins élevée qu'espérée, ne va pas arranger la situation.

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• Une croissance quasi-nulle. D'après les calculs de Bruxelles, la croissance de la France sera quasiment nulle cette année, à +0,1%, avant de repartir en 2014 avec 1,2%. "En 2013, compte tenu de la baisse du revenu disponible des ménages lié à la hausse du chômage et au manque de confiance des entrepreneurs, il est prévu que le PIB augmente de seulement 0,1%". Cette faible croissance attendue, "bien en-dessous du potentiel, va affecter de façon négative" le déficit, souligne la Commission.
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• Un déficit réduit moins vite que prévu. La France s'est fixée pour objectif de revenir à 3% de déficit à la fin 2013 mais la Commission européenne n'y croit plus : elle mise désormais sur un déficit public proche de 3,7% du PIB. Problème : lors de ses précédentes prévisions, elle tablait sur 3,5%, signe d'un pessimisme accru pour l'année à venir. Et le déficit devrait même se creuser ensuite, puisqu'elle pronostique 3,9% pour 2014.

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Le retour de la croissance reporté à 2014 pour le reste de l'UE. En novembre, la Commission tablait encore sur une sortie de la récession de la zone euro cette année, avec une très faible croissance de 0,1%. Finalement, elle anticipe une baisse de 0,3% du PIB de l'UE et prévoit une reprise seulement en 2014, avec une croissance de 1,4% en zone euro et de 1,6% pour l'ensemble de l'Union européenne. Même les pays les plus en forme devraient afficher en croissance très modérée en 2013 : 0,5% pour l'Allemagne, 1,1% pour l'Irlande et 0,9% pour le Royaume-Uni.
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• Comment la France va-t-elle corriger le tir ? Rappelé à l'ordre, le gouvernement Ayrault a élaboré une stratégie simple : les réformes sont maintenues et leur calendrier accéléré mais aucun tour de vis supplémentaire ne doit être ajouté, sous peine de tuer dans l’œuf le peu de croissance espéré en 2013.