Chez EDF, ont-ils trop d'avantages ?

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Sophie Amsili avec AFP , modifié à
La Cour des comptes publie un rapport critiquant les rémunérations et avantages des salariés.

Le rapport. La Cour des comptes s'en prend aux avantages et aux rémunérations des salariés d'EDF dans son rapport annuel qui sera publié mardi et dont l'AFP et Le Monde a déjà révélé le contenu.

Des salaires en nette hausse. "Les salariés du groupe EDF, contrairement aux salariés du secteur privé, n'ont pas subi de ralentissement du rythme de progression de leur rémunération globale depuis 2008, en dépit des résultats contrastés d'EDF", estiment les magistrats, rappelant les performances moyennes ou mauvaises de nombreux paramètres financiers du groupe, comme le chiffre d'affaires, l'endettement ou la valeur de l'action. Les dirigeants sont aussi critiqués, la Cour jugeant leurs rémunérations "en forte augmentation jusque récemment". D'après Le Monde, l'entreprise a néanmoins rappelé que ses dirigeants ne bénéficiaient ni de stock-options, ni de retraites chapeaux, ni de retraites complémentaires, que leurs avantages périphériques, comme les indemnités de logement, ont été supprimées et que leur salaire a été limité à 450 000 euros brut par an. Le PDG Henri Proglio a ainsi vu sa rémunération être divisée par trois.

Trop d'avantages ? La Cour des comptes pointe en outre les "nombreux avantages liés à l'emploi" pour les salariés, comme des tarifs avantageux ou des abonnements gratuits. D'après Le Monde, le "tarif agent" a ainsi entraîné un manque à gagner de 222 millions d'euros pour l'entreprise en 2010.

Comment EDF se justifie ? Dans ses réponses, le groupe estime que "le plupart" des avantages dont bénéficient ses salariés "ne sont pas si éloignés de ce qui se pratique ailleurs, dans d'autres entreprises françaises", et que l'augmentation des rémunérations des dirigeants a été nécessaire pour préserver les ressources humaines dans un contexte de concurrence.