Baisse record de l’emploi salarié

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avec Pierrick Fay , modifié à
Il a reculé de 1,5% en 2009 pour atteindre un niveau jamais observé depuis l'après guerre.

Les conséquences de la crise continuent de se faire sentir. L'emploi salarié en France a reculé de 1,5% en 2009, pour atteindre "un niveau jamais observé depuis l'après guerre", selon les chiffres définitifs publiés jeudi par Pôle emploi. 256.100 postes de travail ont été perdus en 2009, l’équivalent d’une ville comme Montpellier. Comme si une usine de 700 personnes fermait tous les jours.

L’industrie la plus touchée

Le secteur industriel, dans lequel travaillent 19% des salariés français, a été le plus touché (-5,2%, soit moins 168.200 postes). Le secteur de la construction, employant 9,1% de la population active, a perdu 2,9% d'emplois après onze années de hausse consécutive. Le secteur tertiaire, qui représente 71,9% de la population salariée totale, a enregistré une baisse de 0,4% (- 44.200 postes), essentiellement dans la branche "commerce, réparation d'automobiles et de motocycles".

Les femmes plus épargnées

Plutôt situé dans le tertiaire, l'emploi féminin a diminué pour la première fois depuis 1993 mais en résistant mieux que celui des hommes 51.400 postes ont été perdus, soit un recul de 0,7%, contre 2,2% dans la population masculine. La part des femmes dans l'emploi salarié a ainsi progressé de 0,4 point pour atteindre 44,5% fin décembre 2009.

La Corse, créatrice d’emplois

Touristique et peu industrialisée, la Corse est la seule région à avoir créé de l’emploi (+1,7%). A l'opposé, les huit régions les plus touchées ont été la Picardie (-3,8%), la Haute-Normandie (-3%), la Lorraine (-2,6%), le Centre (-2,3%), l'Alsace (-2,2 %), Poitou-Charentes, Champagne-Ardenne et la Bourgogne (-2,1% chacune). L'Ile-de-France, principale région en termes d'emploi avec un peu plus d'un quart des salariés du secteur privé, a enregistré une baisse de 1,4%.