Automobile : 2011, "difficile à prévoir"

Boostée par les aides d'Etat en 2010, l'industrie automobile redoute une année 2011 beaucoup plus difficile.
Boostée par les aides d'Etat en 2010, l'industrie automobile redoute une année 2011 beaucoup plus difficile. © MAXPPP
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Le secteur automobile finit l’année 2010 en beauté mais, privé d’aides, il redoute la suite.

Les derniers jours de la prime à la casse et le durcissement des bonus écologiques provoquent une ruée dans les concessions automobiles. “On le voit sur le nombre de commandes, qui sont à peu près le double, et même beaucoup plus que le double pour certaines marques sur ce mois de décembre“, a confirmé mardi matin sur Europe 1 François Roudier, le porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

Avec les intempéries, “plusieurs acheteurs n’ont pu venir dans les concessions et se sont donc reportés sur la fin de ce mois“, a-t-il ajouté.

"On ne sait pas ce qui se passe en avril"

“Tout le monde s’est un peu préparé à ce rush et on voit que les modèles qui sont commandés sont les modèles qui plaisent le plus. Nous avons des usines qui tournent à fond, les usines de DS3, de Mégane Scénic à Douai, elles tournent à fond et ont donc prévu ces livraisons qui vont s’étaler sur trois mois“, a expliqué François Roudier.

“On sait qu’on va avoir un bond au premier trimestre puisqu’on va immatriculer les voitures qui ont été commandées ce mois-ci“, a poursuivi le porte-parole du CCFA.

Mais “la suite est assez difficile à prévoir“, a-t-il reconnu :<iframe class="video" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/27412567" frameborder="0"></iframe>

“Clairement, on ne sait pas ce qui se passe en avril, il y a deux inconnues : quel sera le moral des ménages et quel sera le niveau de l’activité économique ?“, s’est-il interrogé.

Les marques françaises bien placées

“Tous les constructeurs qui ont des voitures à la fois moyennes et compactes“ ont profité des dispositifs d’aide, a poursuivi François Roudier, avant de préciser : “Les Français se reportent à plus de 55% vers ce type de voitures“.

“Les Français tiennent un peu plus de 55% du marché, et dans tout ce que nous appelons les marques française, nous ne faisons pas entrer Dacia, qui est la marque de Renault. Si vous mettez Dacia, on serait à peu près à 60% du marché“, s’est-il réjoui.