Affaire de l'appartement: Thierry Lepaon "heureux que la vérité éclate"

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Europe 1 , modifié à
RÉACTION - L'ex-secrétaire général de la CGT a dit son soulagement après la publication des conclusions de l'enquête interne qui le dédouane, dans l'affaire de la coûteuse rénovation de son appartement de fonction. 

"La vérité éclate enfin". Thierry Lepaon savoure les conclusions de l'enquête menée au sein de la CGT dans le cadre de l'affaire de l'onéreuse rénovation de son appartement de fonction qui l'avait poussé à la démission. 

"Je souhaitais que mon honneur me soit rendu". Dans son interview à L'Opinion.fr, Thierry Lepaon, ex-secrétaire général de la CGT, a déclaré être "heureux". "Je souhaitais que mon honneur me soit rendu, c'est chose faite. La vérité éclate enfin. Je retrouve mon honneur, ma dignité, le fruit de mes engagements", a-t-il ajouté avant de raconter l'enfer qu'il avait vécu ces derniers mois, des révélations du Canard enchaîné à sa démission, en passant par l'attente de se voir blanchi. "J'ai vécu l'enfer", assure l'ancien numéro un de la centrale, soulignant son sentiment d'avoir été "trahi", en référence notamment à la parution de documents internes dans la presse.

"Avalanche de coups bas". "Quand les choses arrivent dans le débat public, c'est extrêmement violent. On ne contrôle plus rien. Cela m'a fait souffrir". "Une partie de dirigeants de la CGT ont pensé qu'en faisant tomber la tête du syndicat, ils atteindraient la ligne" politique du syndicat, poursuit-il, dénonçant "une avalanche de coups bas".

"J'ai beaucoup marché". Depuis il a  eu "besoin de (se) retrouver". "J'ai beaucoup marché. J'habite à côté de la mer. Je me suis dit que mettre fin à mes jours dans ces conditions, c'était un peu bête. J'ai été touché, même si les histoires ne sont pas les mêmes, par le décès de Jean Germain, à Tours. Je pense aujourd'hui à mon avenir", assure-t-il. "Je ne supporte pas la comparaison qui est régulièrement faite, en ce moment, avec l'histoire du bureau de Mathieu Gallet, à Radio France" déclare-t-il par ailleurs, en référence à la crise en cours à Radio France. "J'apparais comme un homme d'affaires, comme si j'étais un grand patron, alors que je suis un syndicaliste", a-t-il encore ajouté.

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