Riad Sattouf vient de publier le cinquième tome de "L'Arabe du futur". 0:58
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Jonathan Grelier
L'auteur de la BD "L'Arabe du futur", Riad Sattouf, est revenu sur les clés du succès de sa série autobiographique dimanche sur Europe 1. Pour lui, qui se définit pourtant comme "cartésien", cette réussite "semble complètement paranormale", alors que ses histoires ne passionnaient pas ses interlocuteurs avant d'être couchées sur le papier.
INTERVIEW

Traduite dans une vingtaine de langues, la série autobiographique L'Arabe du futur, dont le cinquième tome vient de sortir, est un succès majeur de la bande dessinée. Dimanche, dans l'émission En balade avec sur Europe 1, son auteur Riad Sattouf est revenu sur les raisons de cette réussite. "Extrêmement athée", "fasciné par le paranormal" et "le spiritisme", Riad Sattouf raconte qu'il aurait "adoré assister à des trucs bizarres" dans sa vie, mais que "ça ne s'est jamais produit". Vraiment jamais ? "Sauf une seule fois, c'est le succès de L'Arabe du futur", explique-t-il au micro de Pascale Clark.

"Pendant 35 ans, ça n'a intéressé personne"

Pour Riad Sattouf, ce succès "semble complètement paranormal". "Parce que pendant 35 ans, j'ai vécu avec ces histoires-là en les racontant à plein de gens mais ça n'a intéressé personne." Mais tout a changé une fois ces histoires retranscrites en bandes dessinées. "Maintenant, j'ai en effet des millions de lecteurs qui connaissent mieux ma famille que moi et qui sont émus par les péripéties", indique-t-il.

"Tout le monde se sent un petit peu de deux cultures"

Le côté "cartésien" du dessinateur le pousse pourtant à trouver d'autres raisons au succès de L'Arabe du futur. "La part mégalomane de moi à envie de dire que c'est parce que c'est bien raconté", estime-t-il dans un premier temps. "Mais il y a aussi un autre côté je crois : tout le monde se sent un petit peu de deux cultures."

Dans sa série, Riad Sattouf évoque en effet le tiraillement d'un enfant puis d'un adolescent entre la Syrie de son père et la France, pays de liberté pour faire des livres. "Quand vous croisez un couple, chacun a son origine. Elles peuvent être étrangères, mais ça peut être lui qui vient de Pau et la fille vient de Lyon, chacun est là avec ses spécificités", conclut-il pour expliquer l'attrait des lecteurs pour son œuvre.