Philippe Manœuvre : "J'ai rencontré tous les gens importants du siècle"

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Aurélie Dupuy , modifié à
Il peux paraître prétentieux. Lui considère qu'il est un homme satisfait, qui a accompli son rêve de gosse : consacrer sa vie au rock.
INTERVIEW

Sa vie est un roman. C'est du moins Philippe Manœuvre qui le dit dans son autobiographie intitulée Rock et sous titrée Ma vie est un roman. Ancien rédacteur en chef de Rock & Folk et ex homme de télé, il a expliqué, samedi dans Le grand journal de Philippe Vandel, pourquoi il estimait que sa vie tenait du romanesque.

Substances. Trêve de modestie assumée pour le fan de musique : "Je peux dire, tout à fait sans forfanterie, que j'ai rencontré tous les gens importants du siècle." Le journaliste n'a d'ailleurs pas fait que rencontrer : il a partagé bien des choses, et surtout des verres. "Avec Serge Gainsbourg en 1980 ou avec Johnny Hallyday en 1982, on levait le coude férocement. On était des tireurs d'élite", confirme l'intéressé. 

Malgré la réputation sulfureuse de ceux qu'il a souvent côtoyés, il déclare avoir été plutôt honnête : "J'ai payé mes loyers et mes impôts, après, pour le reste, j'ai organisé ma vie comme je l'entendais", glisse-t-il avant d'évoquer quelques franchissements de ligne rouge : "Au moment de faire une interview avec Neil Young, il me tend un pétard. Je tire deux lattes sur son pétard, je lui rends et on fait l'interview. Je ne suis pas couché dans le caniveau", nuance le journaliste. "On était venu pour le rock'n'roll, pas pour le service police justice !"

"Soldat du rock". Tout au long de son livre, Philippe Manœuvre distille les anecdotes. On y apprend entre autres que Gainsbourg avait un toc avec les serviettes de table ou que l'équipe de Nouvelle Star sur M6 trouvait que les Beatles ne suffisaient pas à tenir une émission. Beaucoup font naturellement référence à sa musique favorite, qui était au centre de son rêve de gamin : "aider le rock à continuer à progresser, être un humble soldat du rock. J'ai voulu consacrer ma vie au rock et c'est ce que j'ai fait. Satisfaction", conclut Philippe Manœuvre.