Nicolas Sakozy 2:55
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Alexis Patri , modifié à
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy était dimanche l'invité de Didier Barbelivien sur Europe 1 dans l'émission "Dis-moi ce que tu chantes". L'homme politique raconte notamment son amour de la musique et de ses grandes figures, un art populaire qu'il considère également comme un art majeur qu'il voudrait voir plus représenté à l'Académie.
INTERVIEW

Invité dimanche de l'émission de Didier Barbelivien Dis-moi ce que tu chantes, Nicolas Sarkozy se prête au jeu de la sélection de cinq chansons qui résonnent avec son parcours et ses valeurs. Parmi les cinq titres retenus par l'ancien président de la République, on trouve Ils sont tombés, de Charles Aznavour. Une chanson puissante sur le génocide arménien qui permet à Nicolas Sarkozy de clamer son amour de la musique.

"La musique, la chanson, c'est un art majeur", estime-t-il ainsi au micro d'Europe 1, à l'issue de l'écoute de cette chanson. "C'est un art qui est capable de vous emporter totalement. De faire abstraction de tous les ennuis, de tous les soucis, de tous les nuages, de tous les malheurs, de toutes les souffrances. La chanson c'est trois minutes de bonheur importé et réel."

"Quelqu'un capable d'écrire Ils sont tombés est quelqu'un d'une qualité extraordinaire"

Et Nicolas Sarkozy aimerait que cet art majeur soit davantage reconnu par une grande institution culturelle française. "Je pense que c'est une grande erreur qu'il n'y ait pas en permanence à l'Académie française un auteur, un chanteur, un compositeur", regrette-t-il. "Je l'ai dit à quelqu'un que j'aime beaucoup, l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Charles Aznavour, Charles Trenet, et Georges Brassens, qui était un anarchiste, avaient leur place à l'Académie française. Aujourd'hui, un Alain Souchon et un Francis Cabrel y auraient leur place."

Pour l'ancien président de la République, la raison d'une telle reconnaissance est simple : "On ne peut pas me dire, après avoir écouté ces chansons, qu'elles ne défendent pas la langue française", tranche-t-il.

Nicolas Sarkozy poursuit sa démonstration en se concentrant sur l'exemple de Charles Aznavour. "Quelqu'un qui est capable d'écrire Ils sont tombésLa mamma ou Retiens la nuit, parce que c'est lui qui l'a écrite, est quelqu'un d'une qualité extraordinaire. Et qui reste populaire, c'est-à-dire compréhensible par le public", prêche-t-il. "Le public comprend les souffrances des coureurs du Tour de France. Le public comprend l'enjeu d'un match de football. Et le public comprend la qualité d'un auteur et d'un chanteur comme Charles Aznavour."