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Rémi Duchemin
Comme son père avant lui, Tom Leeb a choisi de faire carrière sur les planches. D’abord humoriste, puis chanteur, le fils de Michel Leeb raconte jeudi sur Europe 1 comment son père lui a transmis le virus de la scène. Et comment il lui a prodigué des conseils quand ils partageaient l’affiche de "Madame Doubtfire", en 2003.
INTERVIEW

"La difficulté de porter son nom, ce n’est pas ce que je retiens de lui, vraiment pas." Comme d’autres "fils de" voulant embrasser la carrière artistique avant lui, Tom Leeb, invité jeudi du Club de l’été, sur Europe 1, a d’abord dû se faire un prénom. Le fils de Michel Leeb, humoriste qui a connu son heure de gloire dans les années 1980 et 1990, est un touche-à-tout qui a tâté de la scène, en tant qu’humoriste lui-même, mais aussi de la guitare. Il doit sortir prochainement son troisième album. Cette fibre artistique, il l’a évidemment héritée de son célèbre paternel, qui n'a pas non plus été avare d’apprentissage et de transmission.

"Un peu comme un chef d’orchestre"

C’est d'ailleurs en montant sur les planches avec son père en 2003, pour Madame Doubtifre, que Tom Leeb a définitivement décidé de faire de la scène son métier. A l’époque, il joue… le fils de son père. "C'était un père qui était très généreux sur scène, avec son public, mais surtout avec nous", raconte l’acteur et chanteur. "Je le regardais faire sur scène, mais quand on rentrait à la maison, la leçon continuait. Enfin, la leçon, ce n'est pas le mot, mais la transmission continuait."

Et c’est parfois même sur scène que le père prodiguait des conseils au fils. "Quand je faisais Madame Doubtfire, j’avais 12 ans, je n’avais pas du tout la notion du timing de l’humour, qui est tellement important pour faire rire. Et il y a une réplique qui était écrite pour mon personnage, qui était très drôle, mais que je disais trop vite et pas au bon moment. Et à chaque fois, ça faisait un flop", explique Tom Leeb. "Et il avait trouvé le système de se mettre dos au public et, un peu comme un chef d’orchestre, et de me faire un signe de la main, un top départ avec les doigts. J’ai encore cette image de lui qui se tourne, déguisé en femme, qui me fait un signe en disant, ‘attends, attends, attends, go !’ Et là je disais la réplique et ça faisait mouche."

Très jeune en coulisses

Mais c’est quelques années plus tôt encore que Tom Leeb a attrapé le virus de la scène. "Très jeune, à 4, 5, 6 ans, je me mettais dans les coulisses, dans ce tout petit espace noir, à côté du régisseur, là où les lumières ressemblent un peu à un cockpit d'avion, et je me mettais là et je le voyais, lui, sur scène", se souvient le chanteur. "Et je sentais un petit peu la chaleur des gens, cette chaleur humaine qui arrivait jusqu'à la scène. Il y a beaucoup de climatisation dans les coulisses pour tous ces appareils qui chauffent, donc, il fait très froid. Mais dès qu'on rentre sur scène, il y a une chaleur humaine et je sentais cette espèce de choc climatique."