Les échecs connaissent une forte popularité depuis la diffusion du "Jeu de la Dame" sur Netflix 1:53
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Jean-Jacques Héry édité par Cécile de Sèze
Depuis la diffusion de la série "Le jeu de la Dame" sur Netflix, vue par plus de 62 millions de téléspectateurs dans le monde, les clubs d'échecs se remplissent de femmes. C'est notamment le cas de celui de Saint-Maur-les-Fossés, qui a mis en place des cours exclusivement féminins, et où Europe 1 s'est rendu.
REPORTAGE

Avez-vous entendu parler du Jeu de la Dame ? C’est le titre d’une série en sept épisodes qui cartonne sur Netflix. Elle a été regardée par plus de 62 millions de téléspectateurs dans le monde. La série raconte l’histoire d’une orpheline devenant championne d’échecs dans l’Amérique des années 50.

Une femme dans un monde essentiellement masculin et un succès qui a des répercussions très concrètes. Car il y a deux stars dans la série : le personnage principale, et les échecs. Et depuis quelques semaines, de plus en plus de femmes se rapprochent des clubs d’échecs, alors que jusqu'ici, elles ne représentaient qu’un tout petit peu plus de 20% des licenciés. C’est le cas par exemple au club d’échec de Saint-Maur-des-Fossés, qui a mis en place des cours exclusivement féminins.  

Un monde très masculin

Après avoir dévoré les sept épisodes de la série à la télévision, c’est maintenant devant l’écran de son ordinateur que Céline passe ses mercredis soirs. Face à elle, un grand échiquier virtuel. Depuis trois semaines, une heure hebdomadaire de cours à distance, via Skype et les participantes s’appellent elles-même les Queens of Chess (les reines des échecs).

"La série met en lumière les qualités d'une femme dans le monde des échecs, qui est un monde très masculin. Maintenant, le fait d'avoir vu la série me donne envie de prolonger et peut-être que si les cours ont lieu en présentiel, j'aurais envie d'y aller", confie Céline à Europe 1.

Succès très rapide

De l’autre côté de l’écran, Philippe Kalman est le maître du jeu. Le professeur a participé à la mise en place de ces cours exclusivement féminins. "Ça a été un succès très rapide. On a réussi à constituer un groupe d'une vingtaine de mères de famille. Ce qui est important pour nous, c'est de proposer exactement les mêmes choses aux garçons et aux filles", se réjouit-il.

L’heure à peine terminé, déjà Céline se met à faire ses devoirs : une série d’exercices en ligne pour réviser les acquis et avec le sourire, car elle reconnaît tout simplement s’être prise au jeu.