«Les Dents de la mer» : il y a 50 ans, le chef d'œuvre de Steven Spielberg traumatisait une génération de baigneurs
L'année 1975, nombreux étaient les plagistes à ne plus vouloir piquer une tête. La raison ? La sortie en salles des "Dents de la mer", le long-métrage horrifique signé d'un tout jeune Steven Spielberg. À l'aube de son cinquantième anniversaire, Olivier Bonnard, réalisateur d'un documentaire sur les coulisses du film, revient sur son immense succès en salles.
Tous ceux qui l'ont vu à sa sortie pourront témoigner : Les Dents de la mer a terrorisé les spectateurs qui n'osaient plus se baigner. Sortie en 1975, la bobine fête son demi-siècle cette année et n'a rien perdu de son aura d'épouvante. Plusieurs cinémas ont d'ailleurs prévu de le reprogrammer pour un été...sanglant !
Les Dents de la mer, c'est avant tout une rythmique angoissante, mais c'était surtout une intrigue simple et efficace. "L'intrigue est vraiment résumable en une phrase quasiment. Un requin mangeur d'hommes s'attaque à une petite station balnéaire de la côte Est américaine. Ce que nous avons à affronter c'est une machine à dévorer", explique Olivier Bonnard, réalisateur du commentaire Les Dents de la mer, un succès monstre.
Un requin mécanique récalcitrant
Il faut dire que l'efficacité du long-métrage, signé d'un tout jeune Steven Spielberg à l'époque, réside d'abord dans sa mise en scène. "Dès la scène d'ouverture, on ne voit absolument rien du requin. Nous spectateurs, nous sommes condamnés à imaginer quelle force a pu aspirer cette fille. Et quand on finit par le voir, une heure de film est déjà passé", poursuit Olivier Bonnard.
En réalité, ce n'était pas le plan de départ du réalisateur. Derrière la caméra, Steven Spielberg fait face à un gros imprévu avec la pièce maîtresse de son film. "Ce requin mécanique, dans l'eau salée, ne marchait quasiment jamais. Et donc au lieu de le filmer, il a filmé autour du requin."
Le succès dans les salles obscures a été gargantuesque puisque Les Dents de la mer est le premier film de l'histoire à dépasser les 100 millions de dollars de recettes au box-office américain. D'une certaine manière, il est l'invention du blockbuster, c'est-à-dire une production cinématographie hors-normes destinée à croquer le box-office.