Leonard Cohen en cinq chansons cultes

Leonard Cohen crédit : JOEL SAGET / AFP - 1280
"Hallelujah", "So long Marianne" ou encore "Everybody knows" sont devenues des classiques. © JOEL SAGET / AFP
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M.R. , modifié à
Le musicien canadien Leonard Cohen est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, laissant derrière lui un grand nombre de chansons cultes.
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Le musicien canadien Leonard Cohen, poète mélancolique et symbole d'une génération post-soixante-huitarde bercée par sa voix grave, est mort mardi à l'âge de 82 ans. Une cérémonie sera organisée à Los Angeles où il vivait. Il laisse derrière lui une carrière riche en chansons cultes. 

"Leonard Cohen était un musicien sans égal, dont l'oeuvre époustouflante et originale avait touché des générations de fans et d'artistes", a écrit sa maison de disques, Sony Music. "Son extraordinaire talent a eu un impact profond sur un nombre incalculable de chanteurs et de compositeurs, et sur la culture en générale", a commenté l'Académie des Grammys qui lui avait remis en 2010 un prix spécial pour l'ensemble de son oeuvre. "La musique de Leonard Cohen était comme nulle autre, mais a pourtant transcendé les générations", a rappelé Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, également originaire de Montréal.

Suzanne

Parmi les chansons les plus connues de Leonard Cohen, on trouve Suzanne, titre sorti en 1967 et hymne à la beauté de Suzanne Verdal, femme du sculpteur québécois Armand Vaillancourt. Cette chanson apparaît sur l'album In my life de Judy Collins et lui permet de se faire un nom sur la scène new-yorkaise. "Quand j’ai terminé 'Suzanne', je lui ai téléphoné de Montréal et je lui ai chanté cette chanson. Et elle a dit qu’elle voulait l’enregistrer ", avait raconté Leonard Cohen sur RTL.

So long, Marianne

Cette chanson fait référence à la muse de l'artiste, Marianne Ihlen, l'ex-épouse de l'écrivain Alex Jensen et ami de Leonard Cohen. Ils se rencontrent dans les années soixante sur l'île grecque d'Hydra ou le créateur bohème s'est installé pour écrire. Devenus amants, ils ont passé plusieurs années ensemble. Lorsqu'il a appris que sa santé se détériorait, il lui a écrit une poignante lettre d'adieu, rapporte CBC radio, qu'elle a lue quelques heures avant de décéder en Norvège à 81 ans. "Je pense que je te suivrai bientôt", avait-il écrit juste après le décès de Marianne Ihlen, le 28 juillet dernier. "Sache que je suis si proche derrière toi que si tu tends la main, je crois que tu peux toucher la mienne."

Hallelujah

Cette chanson apparaît pour la première fois sur l'album Various Positions du chanteur, sorti en 1984. La légende raconte que Leonard Cohen l'aurait écrite plusieurs fois avant de l'enregistrer définitivement. Avec cette chanson, Leonard Cohen modifie un peu son style, ses paroles sont plus poétiques et des sons électroniques apparaissent. Ce titre est devenu un classique notamment à travers les reprises de John Cale, Jeff Buckley et Rufus Wainwright plus récemment. 

Dance me to the end of love

C'est sur ce même album Various Positions que l'on peut entendre la chanson Dance me to the end of love. Malgré son titre romantique, cette chanson aurait été inspirée par l'Holocauste. Né dans une famille juive de Montréal, l'artiste s'est interrogé sur la Shoah à travers des recueils de poèmes et cette chanson en particulier.

Everybody knows

Pour cette chanson sortie en 1988, Leonard Cohen s'est entouré de deux chanteuses que l'on retrouvera régulièrement à ses côtés : Jennifer Warnes et Sharon Robinson. Celle-ci a même participé à l'écriture des paroles. Everybody Knows s’est retrouvée au quatrième rang d’un palmarès des meilleures chansons établis par les lecteurs de Rolling Stone, d'après Le Journal de Montréal.