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Marie Gicquel / Crédits photo : JULIE LIMONT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Depuis 40 ans, le chef Christophe Marguin collectionne les menus présidentiels. Il y en a 4.000 qu'il s'apprête à vendre aux enchères de Napoléon III à François Hollande pour recevoir le couple Kennedy ou la reine d'Angleterre. 

La diplomatie est aussi une affaire de papilles. Le chef Christophe Marguin collectionne les menus présidentiels depuis 40 ans. Il en détient aujourd'hui 4.000 qu'il s'apprête à vendre aux enchères. Bouchées de crevettes, mousse de dindonneau, gaufres glacées… Au total, 15 plats ont été servis pour la visite du Tsar Nicolas II. Un menu qui frôle l’indigestion et qui est impensable aujourd’hui dans les cuisines de l'Élysée.

Nicolas Sarkozy allège la cuisine à l'Élysée

Les diners présidentiels ne durent que 45 minutes, chrono lancé dès le premier coup de fourchette du président. "Celui qui a vraiment allégé la cuisine à l'Élysée, c'est le président Sarkozy. Il ne perdait pas beaucoup de temps à table donc il a enlevé le fromage. C'est important le fromage, on est à l'Élysée, on vend la France donc le président François Hollande l'a remis", raconte le chef et collectionneur Christophe Marguin.

Ces précieux menus nous indiquent les plaisirs coupables de nos présidents. Des plus modestes, comme le chocolat pour Nicolas Sarkozy ou la bière mexicaine pour Jacques Chirac, aux plus raffinés. "Valéry Giscard d'Estaing est celui qui a mangé le plus de caviar à l'Élysée. François Mitterrand appréciait beaucoup le caviar et les truffes. Alors qu'aujourd'hui, le caviar, c'est un plat qu'on voit plus sur les menus de l'Élysée", poursuit-il.

"On reconnaît l'importance d'un invité aux vins qui sont servis"

Mais l’invitée qui fut la plus gâtée par l'Élysée est la reine Elizabeth II. "On reconnaît l'importance d'un invité aux vins qui sont servis. Pour la reine, Château d'Yquem, Mouton Rothschild et Dom Pérignon. Une adresse salée mais ce n'est pas grave, c'est le prestige de la France, on reçoit un pays ami", assure-t-il. La reine Elizabeth II à qui l’on doit son choix osé pour le foie gras juste après la grippe aviaire.