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Alexis Patri , modifié à
Venu dimanche dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" présenter le film "Joyeuse retraite 2", le comédien Thierry Lhermitte revient au micro d'Isabelle Morizet sur un épisode surprenant de sa jeunesse : sa lecture passionnée du "Petit livre rouge" de Mao, qu'il était allé chercher lui-même à l'ambassade de Chine à Paris.
INTERVIEW

À seize ans, plein des idéaux de mai 68, le jeune Thierry Lhermitte se rendait à l'ambassade de Chine à Paris pour aller récupérer un exemplaire du Petit livre rouge de Mao. Un épisode surprenant de sa vie et une lecture avec laquelle il a depuis largement pris ses distances, comme il le raconte dimanche au micro d'Isabelle Morizet sur Europe 1 dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. Selon lui, c'est avant tout par esprit de rébellion et par ignorance que le jeune bourgeois de Neuilly-sur-Seine qu'il était s'est passionné pour le dictateur chinois.

"Vous imaginez un peu ?", s'étonne-t-il lui-même au micro d'Europe 1. "C'est vraiment dingue la naïveté de la jeunesse et l'inculture, il faut bien le dire de croire à seize que c'est quand même super quand on dit 'révolution culturelle'. C'est révolutionnaire et c'est culturel !"

"Manipulation des extrêmes"

"Et puis les 30 millions de morts, allons-y, ce n'est pas grave !", ajoute-t-il avec ironie, pour se moquer de lui-même. "On ne cherche pas beaucoup, mais on est fasciné parce que c'est cool, que c'est contre les parents, contre la génération précédente, contre la société. Donc 'révolution culturelle', c'est a priori sympathique."

À l'époque, c'est sans grand problème que le jeune Thierry Lhermitte avait pu se procurer un exemplaire du Petit livre rouge à l'ambassade de Chine. "Ils distribuaient ça avec grand plaisir ! On trouvait ça très facilement", se souvient le comédien du Splendid. "C'est terrible parce que ça fait partie de la manipulation et de la séduction de ce genre de discours des extrêmes, de droite comme de gauche."