Entre 150.000 et 200.000 personnes en France sont de gros collectionneurs des objets en lien avec Johnny Hallyday. Samedi, au lendemain de la mise en vente de l'album posthume de leur idole, ils guetteront attentivement la vente organisée par la maison Drouot, qui réunit une quantité impressionnante d'effets personnels ayant appartenu au rockeur, aujourd'hui disparu.
Adeline Blondieau "veut tourner la page". Parmi ces 80 objets cultes de l'idole des jeunes, une grande partie est mis en vente par Adeline Blondieau, l'ex-femme de Johnny Hallyday, et sa famille. "Je lui ai demandé d'écrire l'avant-propos du catalogue de cette vente. Elle explique avec beaucoup de justesse pourquoi elle vend ces souvenirs. Elle s'est mariée deux fois avec Johnny Hallyday, et a divorcé deux fois. Ça a été une histoire d'amour très compliquée. Elle s'est sentie blessée après par les propos de Johnny à son égard. Elle veut tourner une page importante dans sa vie, car son nom était extrêmement lié à celui de Johnny Hallyday. Son papa (Christian Blondieau, surnommé Long Chris, grand ami du chanteur, ndlr) a la même démarche aujourd'hui", explique Fabien Lecœuvre, l'un des experts de cette vente à Drouot, chez Wendy Bouchard vendredi matin.
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La robe de mariée d'Adeline Blondieau. La pièce maîtresse de la vente est la robe de mariée Nina Ricci Haute Couture que portait Adeline Blondieau lors de ses noces avec Johnny Hallyday, le 9 juillet 1990. Cette robe, réalisée par le directeur artistique de la maison de mode Gérard Pipard en 1990, sur le thème d'Autant en emporte le vent, est estimée entre 12.000 et 15.000 euros.
Des tenues militaires. Autres objets dont se sépare la famille Blondieau : les tenues militaires que portaient Johnny lors de son service militaire, du 8 mai 1964 au 28 août 1965, dans le 43e Régiment d'Infanterie de Marine d'Offenbourg, en Allemagne. "Il avait offert toutes ses tenues militaires, toutes ses pucelles et ses décorations à son copain de toujours, Long Chris, le papa d'Adeline Blondieau", rapporte Fabien Lecœuvre.
L'un des blousons mythiques de Johnny. Plusieurs blousons, perfectos et vestes de costume portés par le rockeur, sur scène ou ailleurs, figurent dans cette vente aux enchères. Parmi eux, une pièce aussi rare que mythique : le blouson en cuir blanc de la la célèbre photo de Jean-Marie Périer, réalisée le 12 avril 1966 pour Salut les copains. "À l'issue de la photo, un pompier qui était au studio de la rue des Acacias lui a dit : 'Oh Johnny, ton blouson est super'. Johnny a enlevé son blouson et le lui a offert. Ce pompier est aujourd'hui décédé, le blouson a été vendu, et maintenant il se retrouve dans cette vente", raconte Fabien Lecœuvre. "C'est aussi le cheminement d'un objet qui fait le bonheur des collectionneurs."
Ce blouson est estimé entre 3.500 et 4.000 euros, prix de départ.
Enfin, les manuscrits des chansons Gabrielle, Je suis né dans la rue ou encore Génération perdue, issus de la collection personnelle de Long Chris, sont également mis en vente.
Tous ces objets, ainsi que ceux ayant appartenu à plusieurs grandes figures de la chanson française (Claude François, Dalida, Céline Dion, Serge Gainsbourg, Françoise Hardy…), seront exposés jusqu'à 18 heures vendredi, et de 11 heures à midi samedi, salle 14-15 de la maison Drouot-Richelieu (9, rue Drouot à Paris). La vente, elle démarrera, samedi à 14 heures.