Jérôme Commandeur sur les César : "Il ne faut surtout pas faire un one-man-show"

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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A.D , modifié à
L'humoriste d'Europe 1 évite de penser à son stress et prépare la 42e cérémonie des César dont il sera le maître le 24 février.
INTERVIEW

"Appelez-moi maître !", lance l'humoriste. Car Jérôme Commandeur prendra les atours du maître de cérémonie pour présenter la 42e édition des César, le 24 février, depuis la salle Pleyel à Paris. Invité dans l'émission Un dimanche de cinéma sur Europe 1, il a évoqué son état d'esprit à quelques jours de l'événement, retransmis en clair sur Canal +.

"Pas un one-man mais des petites partitions d'humour." "Le soir, quand on se couche et qu'on revisite sa journée ou les journées qui vont venir, je suis tellement tétanisé, plombé, accablé par cet enjeu, que je préfère ne pas y penser", raconte l'humoriste d'Europe 1. Il avoue aussi avoir longtemps hésité, puis ses idées se sont étoffées et il a craqué. Sans trop se projeter pour éviter le stress, Jérôme Commandeur s'est néanmoins préparé. "Il y a une constante de 22 César : 22 remettants et 22 lauréats, pour faire simple. Il faut construire la soirée autour de ça, être au service de la cérémonie, ne surtout pas faire son one-man-show. Nous, gens de scène, on est là pour se mettre au service de la cérémonie et proposer des petites partitions d'humour à des acteurs dont ce n'est pas forcément l'image."

Belmondo et Clooney à l'honneur. Il pourra aussi s'appuyer sur des magnétos, des sketchs extérieurs et des moments d'hommage. Cette année, Jean-Paul Belmondo sera distingué et un César d'honneur sera décerné à George Clooney, "deux moments extrêmement forts", présume le comédien. Une petite blague à George est-elle envisageable ? "Je sais qu'il y aura Jean Dujardin pas loin et à mon avis, eux deux vont s'en charger", glisse-t-il.

Le parterre des César ? Un nombre de perdants qui augmente. L'improvisation n'est pas non plus exclue, d'autant que la cérémonie n'aura pas de président après le renoncement de Roman Polanski. "Il faut rendre cette soirée de plus en plus télévisuelle, parler aux 2,5 millions de personnes qui regardent." En même temps, il faut contenter et préserver le parterre de la salle des César, connu pour ne pas rire à gorge déployée. "Il ne rit pas beaucoup mais je vais prendre sa défense. Si j'avais à être nommé, je ne suis pas sûr que je serais béât et comme le dit le comique américain Seinfeld, 'le nombre de perdants augmente minute par minute'."