Fréquentation en hausse pour le "Off" d'Avignon en dépit des attentats

Minute de silence devant le Palis des papes à Avignon après l'attentat de Nice.
Minute de silence devant le Palis des papes à Avignon après l'attentat de Nice. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Le off d'Avignon prend fin. Le bilan est positif pour le président de l’association gestionnaire avec notamment 55.815 cartes d'abonnement vendues. C'est mieux qu'en 2015.

Le Festival "Off" d'Avignon, qui a accueilli depuis le 7 juillet 1.416 spectacles, s'achève avec une fréquentation en hausse en dépit des attentats, a indiqué vendredi le président de l'association gestionnaire, Raymond Yana.

"Une explosion". Le "Off", qui se revendique "le plus grand théâtre du monde", a vendu 55.815 cartes d'abonnement contre 55.285 en 2015 et 30.318 places via sa billetterie, soit 41% d'augmentation. "C'est une explosion", a estimé Raymond Yana, qui voit là un signal "très positif" en faveur de la billetterie centralisée qu'il souhaite mettre en place. Aujourd'hui, la plupart des places (estimées entre 1 et 1,3 million sur la base de la jauge des théâtres) sont vendues directement par les 129 lieux de spectacle d'Avignon. Le "Off" souhaite mettre en place une billetterie centralisée, assortie d'une contribution prélevée sur chaque billet qui irait nourrir un fond d'aide aux jeunes compagnies.

La fréquentation du festival a été plus difficile dans la dernière semaine, après la fin du "in" qui se terminait le 24 juillet contre le 30 pour le Off. Mais dans l'ensemble, l'édition s'est "bien passée", en dépit des craintes initiales sur la sécurité, a indiqué Raymond Yana.

Les coups de cœur du public et de la presse. Les prix du public ont été décernés vendredi, lors de la conférence de presse de clôture, à La fossette bleue dans la catégorie théâtre, à Monsieur Choufleuri restera chez lui en théâtre musical et Double en danse. Lundi, le Club de la presse avait attribué ses coups de cœur à La Religieuse (Compagnie Collectif 8), C'est un peu compliqué d'être l'origine du monde de la Compagnie Les Filles de Simone (qui sera repris au Rond-Point à Paris le 8 septembre) et Une vitalité désespérée de Christophe Perton, sur des textes de Pasolini. La critique théâtrale a pour sa part encensé le spectacle de danse We love Arabs de l'Israélien Hillel Kogan et, côté théâtre, La conférence de choses par François Grimaud et Pierre Mifsud, ainsi que Grisélidis Réal, d'après des textes de la prostituée genevoise du même nom, joué par Coraly Zahonero de la Comédie-Française.