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Séverine Mermilliod , modifié à
Il aurait pu suivre une carrière d'avocat fiscaliste, il est devenu humoriste et comédien. François-Xavier Demaison était l'invité de l’Équipée sauvage sur Europe 1. Il raconte comment l'événement tragique du 11-septembre a changé ses plans de vie, faisant de lui, aujourd'hui, "l'homme le plus heureux du monde".
INTERVIEW

Une tragédie qui a changé sa vie. Le 11 septembre 2001, François-Xavier Demaison est en stage à New York, lorsqu'il assiste aux attentats du World Trade Center depuis un bureau de Manhattan. Il devait devenir avocat fiscaliste, il deviendra acteur. Aujourd'hui, il estime au micro d'Europe 1 que cet événement a été un accélérateur, mais qu'il aurait changé de voie de toute façon. 

"Je pense qu’il y aurait eu un autre déclic. J’avais ça en moi, et ça devait sortir", témoigne le comédien. "On a tous des 11-septembre dans nos vies : on perd un proche, on se fait virer de son boulot, une séparation… C’est une remise en question qui a été accélérée." Fin 2002, après avoir posé sa démission, il met en scène son premier spectacle, Deuxième Acte. Samuel Le Bihan le repère et tout s'enchaîne. Depuis, les deux acteurs sont amis. 

"Je ne me lasse jamais de ce que je fais"

La reconversion est réussie puisque François-Xavier Demaison est aujourd'hui aussi bien comédien que co-directeur de théâtre ou parrain de festival. "Je suis content parce que j’exerce mon métier sous des formes différentes. Je dirige le théâtre de l’Oeuvre avec Benoît Lavigne, je fais un peu de production aussi, je suis même parrain d’un festival qu’on vient de créer près de Perpignan : Pel-Licula, un festival de cinéma, de livres et de gastronomie. Regarder un film avec un bon verre de vin, quoi de plus ?", s'amuse-t-il.

"J'ai cette chance de pouvoir raconter des histoires avec des voix, des médias complètement différents", assure François Xavier-Demaison, qui a aussi été nommé pour le César du meilleur acteur en 2009. "Donc je ne me lasse jamais de ce que je fais, et je suis l’homme le plus heureux du monde, en tout cas professionnellement."