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Alexis Patri
Julie Zenatti est l'invitée mardi de "Culture Médias" pour la sortie de son nouvel album "Refaire danser les fleurs". Interrogée à sa grande surprise sur les paroles de "Plein phare", la dernière chanson de cet album, la chanteuse a expliqué que cette histoire d'enfant agressée était la sienne.
INTERVIEW

La parole des femmes et des enfants se libèrent. Et parfois la chanson apparaît comme le meilleur moyen de le faire. C'est le cas de Julie Zenatti, qui publie son nouvel album, Refaire danser les fleurs. Interrogée mardi dans Culture Médias sur le sens de Plein phare - le dernier titre de cet album autoproduit -, la chanteuse, visiblement surprise et très émue, s'est pudiquement livrée sur l'épisode douloureux de sa vie qu'elle évoque dans cette chanson co-écrite avec la chanteuse Rose

"Il y a comme ça des histoires qui ressortent sans que l'on sache pourquoi"

Dans ce titre, Julie Zenatti chante "Cette petite fille, un dimanche à Bastille, et puis tout qui vacille. Foulard à pois blanc, vestige du printemps qui a volé le temps. Il s'enfuira peut-être, mais jamais de sa tête. Il en a fait des miettes."

"Cette chanson parle d'une agression", explique d'abord succinctement la chanteuse. "Il y a comme ça des histoires qui font partie d'une vie, et qui ressortent à un moment, sans que l'on sache pourquoi. On a besoin que cela existe. Probablement parce que j'ai une petite fille qui a 10 ans aujourd'hui."

Visiblement émue, elle ajoute : "Cette chanson-là est le dernier bout de puzzle qui manquait à ces huit albums que j'ai fait". Car Julie Zenatti confirme d'un mot qu'elle est bien la petite fille de la chanson, ajoutant qu'elle ne s'attendait pas à être interrogée sur le sens des paroles de ce titre.

"La honte se trompe de camp et se pose sur les victimes"

C'est au travers d'une autre œuvre que Julie Zenatti arrive à dire ce que dit déjà sa chanson Plein phare. Après avoir séché des yeux rendus humides, elle explique lire en ce moment le livre "Je suis une sur deux", de Giulia Foïs. "L'autrice parle d'un viol, de comment s'est passé le procès et de comment la honte se trompe de camp et se pose sur les victimes", explique-t-elle. "Le livre raconte comment les victimes doivent se battre et grandir avec ça, et le fait que l'on doit se battre aussi pour être reconnue comme une victime".