Le trio d'amis a réussi son pari en créant son atelier. 1:37
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Rémy Pierre, édité par C.L.
Surfant sur la vague du renouveau du vinyle, trois amis ont lancé leur propre atelier de pressage de vinyles en 2017. Un pari un peu fou mais déjà réussi.
REPORTAGE

C'est la fête de la musique avant l'heure : la septième édition du "Disquaire Day" était organisée partout en France samedi dans les magasins spécialisés. Une nouvelle édition marquée par le boom du vinyle, dont les ventes continuent d’exploser et qui représentait l’an dernier 12% du marché de la musique "matérielle". Un retour en grâce qui suscite des vocations. Il y a un an, trois amis se sont lancés dans un pari fou au bord du lac d’Annecy : ouvrir un atelier de pressage de disques.

Conseillés par Jack White. C'est auprès du célèbre guitariste Jack White et de son usine de pressage de disques à Detroit que le trio a pris conseil avant de se lancer et de créer "La Manufacture des Vinyles", dans un atelier entre lac et montagne. Ils ont notamment acheté une presse semi-automatique. "On écrase le vinyle sous un poids de 150 tonnes à une température de 180 degrés puis on le refroidit pendant une dizaine de secondes. Au total, il s'écoule une quarantaine de secondes entre le pressage et la finition pour vérifier qu'il est bien plat", explique Philippe Margueron, aux commandes de la machine.

Les disques sont ensuite glissés dans leur pochette et envoyés au groupe ou au label qui les a commandés. Une production artisanale et personnalisée qui fait la fierté de Lionel Daviet : "A la fin de la journée, quand on sait qu'on a sorti 400 ou 500 disques, on est contents du travail accompli", glisse le quadragénaire.

Demande croissante. Aujourd'hui, le carnet de commandes est plein et les trois amis sont très optimistes pour la suite. "Paradoxalement, le vinyle, c'est quelque chose de nouveau. Beaucoup de jeunes découvrent la musique sur ce format. Ce qui fait que ça marchera toujours, c'est son aspect physique qui confère au vinyle une sonorité particulière", se réjouit Philippe Margueron. Prochaine étape, l'arrivée d'une seconde presse pour répondre à la demande croissante.