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Eve Roger, édité par Romain David
La réalisatrice Danièle Thompson, vice-présidente de l’Académie des César, explique au micro d'Europe 1 que la présidence de la cérémonie, engluée dans les polémiques, a estimé qu'il était temps de céder la place à la jeune génération.

À 15 jours seulement de la cérémonie des César, la direction de l’Académie, critiquée à la fois pour l’opacité de son fonctionnement et sa gestion de l’affaire Polanski, a annoncé jeudi soir sa démission collective. "Je pense qu’il y a un certain nombre de gens qui ont envie de s’attaquer à la suite de cette aventure, qui est très belle et que l’on a réussi à maintenir vivante", a expliqué au micro d’Europe 1 la réalisatrice Danièle Thompson, qui est également la vice-présidente de l’Académie des César.

"On a senti que c’était la sensation d’une grand partie du cinéma français, et c’est avec grand bonheur qu’on leur cède la place", ajoute encore la fille de Gérard Oury, qui se dit "tout à fait ravie de la tournure que prennent les événements." Dans une tribune publiée lundi par Le Monde, 200 personnalités du cinéma français ont appelé à une "réforme en profondeur" de l’Académie des César, dénonçant un système "élitiste et fermé".

"Une cérémonie qui n'était pas la vitrine souhaitée du cinéma français"

Invité vendredi de la matinale d’Europe 1, le réalisateur Michel Hazanavicius, l’un des signataires de cette tribune aux côtés, notamment, dOmar Sy, Bertrand Tavernier ou encore Agnès Jaoui, a salué cette démission collective. "Le mode de fonctionnement était obsolète, pas du tout aligné sur les autres académies et accouchait tous les ans d'une cérémonie qui n'était pas la vitrine souhaitée du cinéma français", a-t-il déclaré.