Comment Patrick Bruel a lancé "Tic, Tic, Tac", le tube de l'été 1996

Patrick Bruel est aussi un producteur, à l'oreille fine (photo d'archives).
Patrick Bruel est aussi un producteur, à l'oreille fine (photo d'archives). © XAVIER LEOTY / AFP
  • Copié
Fabien Lecoeuvre , modifié à
UN JOUR UN TUBE (11/34) - Tout l'été, Europe 1 vous propose de découvrir chaque jour une chanson qui a marqué l'été. Aujourd'hui, "Tic, Tic, Tac", de Carapicho. 

Même si Patrick Bruel n’a ni écrit les paroles, ni la musique de Tic, Tic, Tac, tube de l’été 1996, il a été pour beaucoup dans son succès dans toute l’Europe et même au delà. Un tube qui reste une grande fierté pour le producteur qu’est aussi l'artiste. 

Une rencontre lors... du tournage d'un film

A la fois chanteur, acteur et producteur, il arrive en effet parfois que les activités de Patrick Bruel se télescopent. C’est le cas en 1996. Après un troisième album et une grande tournée en France et en Europe, il revient au cinéma. 

En novembre 1995, Patrick tourne dans le nord-ouest brésilien, à Manaus, l’ancienne capitale brésilienne du caoutchouc, en Amazonie, un nouveau film, Le Jaguar réalisé par Francis Veber. Il tient le rôle principal aux côtés de Jean Reno. Dans ce film, Patrick Bruel est dans la peau de François Perrin, un joueur de poker endetté qui se voit confié par un chef indien malade, de passage à Paris, une mission en Amazonie pour retrouver son âme.

Lors de ce tournage, Patrick Bruel rencontre au Havai, l’un des plus grands clubs de Punta Negra, un groupe de sept musiciens dont le chanteur Zezinho Correa, et quatre danseurs réunis sous le nom de Carrapicho. Patrick, qui s’y connaît en tube, repère immédiatement leur chanson Tic Tic Tac (prononcez "tchic, tchic, ta"). Cette chanson est un véritable appel à faire la fête et s’accompagne d’une danse appelée le Boï Bumba (le bœuf et le tambour), une sorte de samba mêlant des origines brésiliennes à d’autres de la cordillère des Andes. La danse se pratique en rang d'oignons, le plus compliqué étant de se baisser rapidement en basculant le bassin d'avant en arrière.

Un tube dans plusieurs pays à travers le monde

Patrick Bruel est convaincu que cette chanson et la danse qui l’accompagne peuvent très bien fonctionner en France et au-delà. Immédiatement, il décide signer le groupe pour le produire et le faire connaître en Europe. Quelques jours plus tard, l’équipe de son Label 14 productions, arrive à Manaus et signe un contrat avec Carrapicho. Le disque sera distribué ensuite par la maison de disques de Patrick Bruel, BMG via son Label RCA en partenariat avec Europe 1, France 2 et la boisson Cap Tea. Dès le mois de mai 1996, France 2 et Europe 1 matraquent le titre sur leurs antennes et invitent le groupe dans toutes leurs émissions.

Un véritable coup de maître pour le producteur Patrick Bruel, puisque la chanson devient le tube de l’été 1996 et se classe N°1 au Top 50, dès le 13 juillet 1996, pendant trois semaines. Le disque se vend à un million d’exemplaire et devient Disque de Diamant. Un tube non seulement en France mais aussi dans plusieurs pays d’Europe, en Israël et en Amérique du Sud.