Imany 2:38
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Alexis Patri , modifié à
Avant de connaître le succès grâce à la musique, Imany a eu une première vie professionnelle en tant que mannequin. Une carrière qui l'a menée jusqu'à New York, mais dont elle ne garde pas que des bons souvenirs, comme elle le raconte au micro d'Anne Roumanoff. 
INTERVIEW

Si elle n'avait pas été mannequin, elle n'aurait peut-être jamais été chanteuse. Invitée de l'émission d'Anne Roumanoff Ça fait du bien, Imany revient sur cette première période de sa vie professionnelle, entamée à 19 ans, et dont les difficultés l'ont poussé à oser se lancer dans ce qui lui faisait vraiment envie : la musique. 

"Quitte à ne pas avoir d'argent, autant faire un truc que j'aime"

Même si Imany a été amenée à vivre à New York dans le cadre de son travail, elle explique se considérer comme "une mannequin de classe moyenne". "Pourquoi je dis 'classe moyenne' ? Parce que des fois, je faisais des trucs sublimissimes. Mais je pouvais aussi avoir une traversée du désert pendant des mois et des mois à galérer", nuance-t-elle.

"Quand il y a eu le 11-Septembre, j'étais à New-York', se souvient-elle. "Il n'y avait plus rien, il n'y avait plus que les top models qui travaillaient. C'est là qu'on se rend compte qu'on est 'classe moyenne'."

Ces hauts et ces bas ont permis à Imany de trouver la force de choisir la voie qu'elle voulait vraiment prendre. "Je pense que si j'avais gagné beaucoup d'argent tout le temps, je n'aurais pas eu le courage de faire de la musique. Donc c'était une bonne chose", explique-t-elle. "Le fait que je me retrouve dans des situations très compliquées, sans argent, je me suis dit que quitte à galérer, autant faire un truc que j'aime". 

"Je soudoierais ma fille pour qu'elle ne soit pas mannequin"

Un choix qu'Imany ne regrette pas : pour elle, il est évident que le métier de mannequin est plus dur que celui de chanteuse. "Surtout quand on commence à un âge très jeune, à un âge où on se construit", précise-t-elle. "On vous dit tous les jours 'T'es pas assez ceci, t'es pas assez cela', alors que la société le fait bien comme ça. Vous avez à peine mis votre pied à l'agence que l'on vous dit 'C'est quoi ces sourcils ? C'est quoi ce ventre ? Ton nez serait mieux si on le refaisait'. C'est plein de petites choses comme ça..."

C'est donc en toute logique que la chanteuse espère que son premier métier n'attirera pas ses enfants. "Si demain ma fille me dit qu'elle va être mannequin, j'essaierai doucement de la soudoyer pour qu'elle fasse autre chose."

Un métier loin d'être une vocation

Si Imany a eu autant de facilité à quitter le mannequinat, c'est que le métier n'a jamais été un rêve auquel elle aurait aimer s'accrocher. Elle a en effet été repérée par hasard dans le métro. "Je revenais de mon entraînement d'athlétisme à l'autre bout de Paris", raconte-t-elle. "J'avais des longues tresses, j'étais habillée comme un garçon manqué, avec de grosses boots, un gros casque. Je ne ressemblais à rien".

Au point que la future mannequin et chanteuse n'a d'abord pas pris au sérieux son interlocutrice, qui lui proposait d'intégrer une agence. "Je me suis carrément méfiée, je croyais que c'était une blague", rigole-t-elle. "La bonne femme à côté de moi, qui espionnait la conversation, me regardait d'un air de travers, l'air de dire 'Ne la croit pas, cette fille te dit n'importe quoi'." Imany s'est tout de même rendue à son premier rendez-vous. Et la suite, tout le monde la connaît.