Hippolyte Girardot 1:50
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Céline Brégand , modifié à
Hippolyte Girardot incarne Léon Blum dans "Je ne rêve que de vous", qui sort en salles mercredi. L'acteur qui préfère jouer dans des films historiques que d'en regarder, explique au micro de Philippe Vandel mercredi comment il s'est préparé à ce rôle d'envergure.
INTERVIEW

"Les images qu'on connaît de Blum n'existent quasiment pas. Par contre, il a beaucoup écrit. Dans ses écrits, qui commencent surtout par des écrits littéraires, des critiques, des réflexions sur l'art, sur l'écriture, on voit un homme extrêmement brillant. Et quelqu'un de très respectueux des gens dont il parle", explique, au micro d'Europe 1, Hippolyte Girardot qui interprète Léon Blum dans Je ne rêve que de vous, réalisé par Laurent Heynemann, en salles mercredi.

Se mettre dans l'état d'esprit de Léon Blum

Le film raconte l'histoire d'amour entre Janot Reichenbach, incarnée par Elsa Zylberstein, et Léon Blum. Janot quitte son mari et ses enfants pour Léon Blum, au moment où il est accusé par le gouvernement de Pétain d'être la cause de la guerre et le suit jusqu'au camp de Buchenwald où il sera enfermé. 

Selon Hippolyte Girardot, si Léon Blum a réussi "à obtenir autant de choses avec le Front populaire" (les congés payés par exemple), c'est parce qu'il "respectait les opinions de chacun et qu'il a réussi à obtenir des compromis acceptables par tous". Pour incarner ce personnage, il a donc dû se mettre dans la peau d'un homme "qui a toujours une espèce de vision globale sur la situation". 

"Je ne voulais pas interpréter un livre mais un personnage dans un scénario"

Le film est tiré d'un livre, Je vous promets de revenir : 1940-1945, le dernier combat de Léon Blum, de Dominique Missika. Mais l'acteur de 64 ans a refusé de le lire. "J'ai voulu avoir toute l'information sur le film à partir du metteur en scène", explique-t-il. "Je ne voulais pas interpréter un livre mais un personnage dans un scénario", ajoute Hippolyte Girardot qui a donc préféré aborder son personnage à travers ses propres écrits. "J'ai lu des livres formidables de Léon Blum et aussi ses récits d'après-guerre." 

Pourtant, en tant que spectateur, Hippolyte Girardot n'est pas friand des films historiques. Il estime qu'il faut que ce genre de films ait à cœur autre chose que de "simplement raconter l'Histoire". Selon lui, "il faut avoir un point de vue". Il explique avoir par exemple très envie de voir 1917, de Sam Mendes : "Je pense qu'au delà de l'histoire, c'est la façon de la raconter - qui est apparemment un tour de force - qui est le point de vue réel sur la guerre de 14-18."