Comment "Good Times" de Chic est devenu l'un des titres les plus samplés de l'histoire

Nile Rodgers
Nile Rodgers, du groupe Chic, est l'auteur d'un des tubes les plus samplés de l'histoire. © KEVIN WINTER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Angèle Chatelier , modifié à
UN JOUR UN TUBE (7/32) - Tout l'été, Europe 1 vous propose de découvrir chaque jour une chanson qui a marqué l'été. Aujourd'hui, "Good Times", de Chic.

C'est l'histoire d'une des chansons restées dans la postérité : tube de l'été 1979, "Good Times", de Chic, est devenue l'une des chansons les plus réutilisées de l'histoire. Il y a d'abord cette ligne de basse mythique, marque de fabrique de la formation de Bernard Edwards et Nile Rodgers, qui a été maintes fois samplées depuis plus de quarante ans.

Le sampling consiste à prendre un bout d’un morceau, ou bien une ligne de basse, de guitare, des voix, pour recréer un morceau ensuite par-dessus. C'est un procédé qui est au cœur de l’histoire du rap et du hip-hop. "Good Times", au-delà d’avoir été le tube de l’été 1979, a été samplé presque 200 fois.

 

Parfois, comme lorsque l’élève surpasse le maître, des chansons qui utilisent un sampling ont plus de succès que l’original. Ce fut par exemple le cas lorsque le groupe The Sugarhill Gang a repris cette fameuse ligne de basse de "Good Times" pour en faire une chanson sortie la même année, "Rapper’s Delight".

Un accord avec The Sugarhill Gang

Une question demeure toutefois : est-ce que sampler, c'est plagier ? Utiliser un échantillon d’une chanson, est-ce lui rendre hommage ? Dans le cas de "Good Times" et "Rapper’s Delight", c’est encore plus compliqué : le groupe n’a pas samplé en tant que tel la chanson de Chic. Ils ont effet reproduit à la basse la même trame iconique, ce qui relève davantage du replay.

On pourrait penser que le groupe Chic a été mécontent d'entendre la trame de l’un de leur plus gros succès musical reprise par d'autres. Mais un accord avait été trouvé à l’époque. Nile Rodgers et Bernard Edwards sont reconnus comme les auteurs du morceau. Maître du disco/funk, l'immense Nile Rodgers joue même "Rapper’s Delight" lorsqu’il est en concert.