"Girls Just Want To Have Fun", d'une chanson misogyne à un tube féministe

Cindy Lauper
Cindy Lauper est l'auteure du tube féministe "Girls Just Want To Have Fun" © ANGELA WEISS / AFP
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Angèle Chatelier , modifié à
UN JOUR UN TUBE (1/32) - Tout l'été, Europe 1 vous propose de découvrir chaque jour une chanson qui a marqué l'été. Aujourd'hui, "Girls Just Want To Have Fun", de Cyndi Lauper.

Synthétiseurs disco, effets spéciaux kitsch dans le clip, queues de cheval de rigueur… Sortie à l'été 1984, la chanson "Girls Just Want To Have Fun" de Cyndi Lauper est vite devenue un tube. Elle est aujourd’hui entonnée dans les manifestations féministes ou en soirées, poing levé. Et pour cause : les femmes veulent juste s’amuser, c’est un pied de nez aux discours de patriarches. Mais savez-vous que cette chanson a au départ été écrite par un homme Robert Hazard ? 

Deux ans avant "True Colors"

Cela n’a pas plu du tout à Cyndi Lauper, qui voyait là des paroles misogynes : parler de femmes qui veulent s’amuser quand on est un homme revenait, pour elle, à les considérer comme des filles faciles. Alors la chanteuse a tout changé, pour que son tube de l’été 84 devienne une ode à l’indépendance des femmes. Comme lorsqu’elle chante : "Mon père hurle, mais que vas-tu faire de ta vie ?", et sa réponse : "Oh cher papa tu sais que tu es et resteras le numéro un", mais "les filles veulent s'amuser". 

Deux ans après "Girls Just Want To Have Fun", Cyndi Lauper, la militante,  publie un autre tube : "True Colors" (vraies couleurs), qui devient un hymne pour la communauté LGBT. "N’aie pas peur de montrer ta vraie couleur, elle est belle, comme un arc-en-ciel", chante l'artiste. 

"True Colors", c’est aussi le nom que Cyndi Lauper a donné à sa fondation, qui lutte contre l’homophobie et vient en aide aux personnes LGBT en difficulté. Un combat dans lequel elle n’a cessé de s’engager depuis. Mais "Girls Just Want To Have Fun", en tête des ventes au Canada pendant deux semaines à sa sortie en octobre 1984, disque d'or en France et numéro un en Australie, en Irlande, en Norvège et même en Nouvelle-Zélande, reste l’un de ses plus grands succès.