Christophe Hondelatte : "Quand j’étais gamin, mon père m’appelait Flanflan la tulipe"

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Aurélie Dupuy , modifié à
Invité de son confrère Laurent Mariotte à "La table des bons vivants", le spécialiste des faits divers a raconté son penchant pour les desserts, et notamment les pâtisseries.
INTERVIEW

Né à Bayonne, le présentateur et journaliste d'Europe 1 Christophe Hondelatte a une voix signature qu'il met caque jour au service des auditeurs entre 14h et 15h dans Hondelatte raconte. Mais samedi, c'est son versant culinaire qu'il a exploité en racontant ses goûts au micro de Laurent Mariotte. A l'écouter, l'ancien animateur de Faites entrer l’accusé s'avère plutôt bec sucré.

Pâte à tarte maison. Si le goût qui a éveillé ses papilles cette semaine est un Beaufort d’alpage, Christophe Hondelatte l'avoue sans détour : "Je ne sacrifie pas le dessert". Mais il peut sacrifier quelques heures de son temps à la confection d'une tarte. "Je peux avoir une envie de pâte à tarte à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Je la fais tout de suite, moi-même. Pour moi, une tarte si on ne fait pas la pâte soi-même, ce n’est pas une tarte. Les pâtes qu’on achète chez Herta et compagnie, ce n’est pas came. Cela dit ce n’est pas souvent, pour être très honnête", glisse le journaliste.

Entendu sur europe1 :
Je n’ai pas besoin d’aller chez Pierre Hermé, je trouve ça trop cher, trop sophistiqué

"Pas un gros mangeur". De ses années de grand reporter à l'étranger, il garde un souvenir particulier d'un dessert du Cambodge, où il a vécu, composé de "tapioca avec des bananes. C’est extraordinaire et c’est la réhabilitation du tapioca, qui me renvoie à l’enfance, à ma grand-mère. Et je n’ai jamais compris pourquoi le tapioca avait disparu de nos assiettes", glisse-t-il, tout en avouant justement rarement finir la sienne. "Je mange très souvent pas plus de la moitié d’un plat qu’on me sert. Je ne suis pas un gros mangeur. Quand je n’ai plus envie de manger, j’arrête immédiatement."

Flan pâtissier. Sauf peut-être si on lui sert un flan pâtissier, son péché mignon."Quand j’étais gamin, mon père m’appelait Flanflan la tulipe. J’adore le flan pâtissier. Ils sont rarement bien faits. A Paris, il y a Le moulin de la vierge qui fait un excellent flan pâtissier. Après, un éclair au chocolat, une tarte aux fraises, en vérité peu importe, je suis amateur de pâtisseries", souligne-t-il. Son côté gourmand ne pas d'ailleurs pas forcément vers la sophistication. "Je n’ai pas besoin d’aller chez Pierre Hermé, je trouve ça trop cher, trop sophistiqué. J’aime bien les goûts un peu bruts, un peu rustiques", conclut-il.

Le questionnaire des bons vivants

Pour mieux le connaître côté fourchette, l'animateur d'Europe 1 a accepté de passer sur le gril des interrogations de Laurent Mariotte :

- Le goût de votre enfance ?

"Le tapioca. C'est quelque chose que je n'ai mangé que dans mon enfance, que personne ne fait plus et je le regrette bien."

- Votre plus beau repas ?

"Ça ne tient jamais à ce qu'il y a dans l'assiette, pardon ! L'époque est un peu pénible là-dessus. Elle magnifie le contenu de l'assiette, en fait, ce qui fait un bon repas, ce sont les gens autour de la table. Je mange des choses bonnes souvent, moyennes parfois mais je m'en fiche un peu. Ce qui m'importe, ce sont les gens autour. Je bois du bon vin, mais plus souvent du mauvais vin, du vin moyen. Je n'ai pas de religion de la nourriture en tant qu'objet. Je l'aime bien comme moyen de se rencontrer, la nourriture. Si c'est bon dans l'assiette, tant mieux, si c'est moyen, tant pis."

-Votre pire repas ?

 "Je n'aime pas les cantines. Je boycotte les cantines depuis tout petit."

-Le plat que vous ne pouvez pas manger ?

"Je suis un traumatisé de l'épinard. C'est à cause des cantines, de la boîte, de Popeye."

-Quel plat emmèneriez-vous sur une île déserte ?

"Une bouteille."

-Quel est votre mot préféré en cuisine ?

"Oh putain, que c'est bon !"

-Quels sont les invités de votre dîner idéal ?

"Des tas de gens, mes amis. J'aime l'idée d'un plat unique. Je suis à contre-courant de l'époque là-dessus. Je n'aime ni la déco sur la table ni les chichis par-dessus, les frous-frous. J'aime que ça sorte d'une bonne cocotte en fonte, que ça ait un peu cramé au fond."

-Votre adresse secrète ?

"La table de Sébastien Gravé, qui s'appelait la table de Pottoka, à Bayonne, qui a donné un nouvel élan sur le plan gastronomique. Il y a un restaurant à paris aussi qui s'appelle Pottoka, où je ne suis jamais allé. Mais chez nous, c'est le gars qui nous a mis un coup de pied au cul et qui en a mis un à beaucoup de cuisiniers et qui a rénové la cuisine de notre Pays basque."

-Quel est le dernier plat que vous avez cuisiné ?

"Du Paic citron sur une éponge."

-Le mot de la FAIM ?

"À table !"