Le chanteur Cali a vu 15 dates de sa tournée annulées à cause de l'épidémie de coronavirus. 2:00
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Romain David
Au micro d’Europe 1 mardi, le chanteur Cali a invité les Français à continuer à prendre des places pour des spectacles à venir, malgré les mesures de confinement mises en place pour lutter contre le coronavirus, de manière à pousser les organisateurs à les reporter plutôt qu’à les annuler.
INTERVIEW

L’épidémie de coronavirus porte aussi un coup dur à l’industrie culturelle. Publications retardées, spectacles annulés, sorties ciné repoussées… De nombreux artistes craignent ainsi de voir leur œuvre ne pas trouver son public en raison du confinement. C’est le cas, notamment, du chanteur Cali, qui a sorti mi-mars son dernier opus, Cavale, un album de onze chansons, accompagné d’un court-métrage, d’un livre... et surtout d'une tournée, mise entre parenthèses à cause du confinement. "J’invite les gens à continuer à prendre des places de spectacle, pour le mien ou d’autres, ça va inciter les tourneurs à reporter ces dates", lance le chanteur sur Europe 1.

"J’ai sorti mon album au pire moment. C’est merveilleux !", ironise-t-il au micro d’Anne Roumanoff mardi, dans Ça fait du bien sur Europe 1. "Je l’ai cherché, je cherche la merde…", raille-t-il encore puisque cet album est sorti un vendredi… 13 mars.

"Le mot guerre est trop fort, mais on n’a jamais vécu ça"

L’auteur-compositeur a vu également 15 dates de sa tournée annulées. "C’est frustrant, j’avais envie de montrer ces nouvelles chansons dont je suis très fier, avec mon nouveau groupe." Cali essaye toutefois de relativiser, face à une situation complètement inédite en France. "Je pense qu’il y a des gens qui souffrent plus. Il faut respecter ça. Mais j’invite les gens à continuer à prendre des places de spectacle, pour le mien ou d’autres, ça va inciter les tourneurs à reporter ces dates", explique-t-il.

"Nous sommes en guerre", a répété six fois Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée lundi soir, justifiant ainsi le renforcement des mesures de confinement. "Le mot guerre est trop fort, mais on n’a jamais vécu ça", concède Cali. "On avance heure par heure. On va voir comment ça va se passer", conclut-il.