Deux ans après Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc, le réalisateur Bruno Dumont poursuit son travail autour de la vie de la Pucelle d'Orléans. Mercredi sort en salles Jeanne, adaptation des parties 2 et 3 de Jeanne d'Arc (1897) de Charles Péguy. Dans Culture médias sur Europe 1, le cinéaste revient sur ce personnage qui lui tient à cœur.
"Remettre Jeanne d'Arc au goût du jour"
Carl Theodor Dreyer, Victor Fleming, Roberto Rossellini ou encore Jacques Rivette, nombreux sont les cinéastes qui se sont lancés dans une adaptation à l'écran de la vie de Jeanne d'Arc. Pour Bruno Dumont, si on retrouve autant de films autour de ce personnage, c'est parce que "son histoire est formidable". "C'est un scénario parfait : l'histoire de quelqu'un de tout petit qui est une fille très simple et qui va devenir une personne extraordinaire, quasiment sainte", souligne le cinéaste.
Au-delà du personnage, le message porté par le récit traverse les siècles, selon le réalisateur. "Cela représente quelque chose qui est à la fois historique et intemporelle. C'est l'histoire du cœur humain, du rêve humain", indique Bruno Dumont. Il ajoute : "il y a une nécessité de la rendre moderne, de la remettre au goût du jour et de nous faire entendre Jeanne aujourd'hui".
"J'aime bien travailler avec des vrais gens"
Comme pour la plupart de ses films, Bruno Dumont s'est entouré de comédiens amateurs. Seul tête d'affiche du film : Fabrice Luchini, "venu gratuitement". Pour le reste du casting, il s'agit essentiellement d'inconnus, issus de la région d'où est tournée le film. "J'aime bien travailler avec des vrais gens, il y a quelque chose qui sonne juste et de fragile, qui me plaît. J'aime beaucoup la musique des gens", explique-t-il.