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Guillaume Perrodeau , modifié à
Sur Europe 1 dans "Culture médias", Benoît Delépine, l'une des figures de l'émission "Groland" sur Canal+, évoque "Grolivre, l'album souvenir de Groland". Un ouvrage sur les 27 ans du programme, créé en 1992.
INTERVIEW

"Le pays de la liberté et de la fantaisie". C'est ainsi que Benoît Delépine décrit la Présipauté du Groland dans Culture médias sur Europe 1. Groland, pays fictif imaginé en 1992, possède son journal télévisé décalé sur la chaîne Canal +. Un ton et un humour unique qui ont fait la renommée du programme et qu'un livre - Grolivre, l'album souvenir de Groland - propose de restituer en version papier depuis le 31 octobre. On y retrouve les meilleurs sketchs. "On a choisi entre nous", souligne Benoît Delépine, associé à Gustave Kervern, Franck Benoist ou encore Éric Martin, pour la création de l'ouvrage.

"Si certains sketchs passaient sur TF1, on aurait 42 procès"

Au micro d'Europe 1, Benoît Delépine ne cache pas qu'il a le sentiment que Groland est une anomalie dans le paysage audiovisuel français. "Si certains sketchs passaient sur TF1, on aurait 42 procès", souligne-t-il amusé, "mais les gens qui regardent l'émission, qui connaissent le programme, ça ne leur viendrait même pas à l'esprit de porter plainte", indique le comédien. Au fil des années, le programme a su tracer son chemin et créer sa communauté de fidèles grolandais. "À Groland, on a réussi à construire notre bulle de liberté", reconnaît Benoît Delépine.

"On préfère ne pas rencontrer les gens trop puissants"

Groland est d'ailleurs une des rares émissions à avoir survécu à l'arrivée de Vincent Bolloré à la tête de Canal+. "On fait régulièrement des sketchs sur Vincent Grolloré", précise Benoît Delépine, qui confie que les auteurs de l'émission n'ont pas de relation avec les dirigeants de la chaîne. "On préfère ne pas rencontrer les gens trop puissants", lâche-t-il dans un sourire.