La famille était très importante pour Annie Cordy. 2:30
  • Copié
Jonathan Grelier
C'était en 2010 sur Europe 1. La chanteuse belge Annie Cordy, qui a disparu vendredi à l'âge de 92 ans, se confiait sur sa définition du bonheur, très inspirée par son histoire familiale. Son bonheur à elle, c'était "l'amour, l'amour qui construit une famille", la sienne. Elle en racontait l'histoire sur notre antenne.

Pour Annie Cordy, le bonheur se trouvait dans des choses simples. La chanteuse belge, décédée vendredi à l'âge de 92 ans, avait raconté sa définition du bonheur en 2010 sur Europe 1 au micro de Faustine Bollaert. Et c'est surtout de sa famille que provenait sa joie de vivre remarquable dans ses tubes phares, comme Tata Yoyo et Cho Ka Ka O. Sa "définition du bonheur", disait-elle, c'était "l'amour, l'amour qui construit une famille, une famille avec une mère qui donne beaucoup d'amour à ses enfants".

"J'ai toujours pensé à mon père"

Sa famille, c'était sa force. Son père, son modèle pour sa vie professionnelle. "J'ai un frère, une sœur, un père travailleur. C'est vrai que c'est un exemple pour moi. Je travaille toute ma vie durant et je pense que j'ai toujours pensé à mon papa", racontait-elle. "Le tout dans la bonne humeur surtout. Ma mère était très gaie, elle mettait la radio dès le matin. Moi je connaissais toutes les chansons, Georges Milton... T'en fais pas Bouboule ! Pleure pas comme une moule ! Voilà, c'était très bien, ça nous arrangeait très bien, c'était vraiment le vrai bonheur."

 

"L'amour que j'ai lu dans les yeux de mes parents, je ne l'oublierai jamais"

Le bonheur, l’interprète de La bonne du curé l'a aussi connu dans des moments difficiles. "Un moment de bonheur pour moi qui était formidable, je ne l'oublierai jamais, c'était celui où ma mère a vu revenir mon père qui était parti en exode sur les routes pour échapper à l'arrivée des Allemands pendant la guerre", se souvenait celle qui se décrivait comme une "enfant de la guerre" sur Europe 1. "Il revenait, il était revenu, tout dépenaillé, les pieds en sang mais sain et sauf. Alors l'amour que j'ai lu dans les yeux de mes parents, je ne l'oublierai jamais."

"J'essaie de rendre heureux le public"

Au quotidien, comme adulte, Annie Cordie affirmait se satisfaire de peu pour aller mieux. "Je vais mieux, par exemple, quand j'ai un petit coup de téléphone d'une copine de classe qui m'appelle de Bruxelles, parce que je suis une Bruxelloise, moi, madame", souriait-elle. La chanteuse profitait "des petits bonheurs qui se présentent". Avant de conclure : "Quand on a pas le moral soi-même, il faut le rendre aux autres. Ce n'est pas difficile. Rendre heureux les autres c'est très important. Moi j'essaie de rendre heureux les miens, le public... Il faut donner pour recevoir. Et je vais vous faire un aveu, je reçois beaucoup, beaucoup, beaucoup."