La justice impose un floutage à Canal +

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Le tribunal de Nanterre a autorisé vendredi la diffusion de Spécial investigation mais l’un des protagonistes devra être flouté.

Dans le cadre de son émission Spécial investigation, Canal + diffusera bien mardi prochain une enquête sur les méthodes des paparazzis pour obtenir des infos et des photos chocs.

Jusqu’à vendredi, la diffusion de cette enquête restait incertaine. Une des protagonistes, Michèle Marchand, peu connue du grand public mais incontournable dans le milieu de la presse people avait attaqué la société de productions Tac Presse et Canal +, pour violation du droit à l’image. Michèle Marchand, 62 ans, exigeait, la suppression "des images, des vidéos, des bandes sons" ou de toute "information" qui lui soit relative.

Le tribunal de Nanterre, saisi en référé, n'a pas fait droit vendredi à la demande de Michèle Marchand. Il a cependant "interdit à la société Canal + de diffuser un reportage dans lequel le visage de Michèle Marchand tel qu'il apparaît" dans le film "ne serait pas caché".

La décision vise un passage où Michèle Marchand est filmée alors qu'elle doit comparaître au TGI de Paris dans une affaire où elle a finalement été relaxée. Dans les autres séquences qui lui sont consacrées, dont l'une est tournée en caméra cachée, son visage a d'ores et déjà été flouté.

Canal + et Tac presse se sont félicités de la décision : "La possibilité (...) d'enquêter sur qui que ce soit à partir du moment où la nécessité d'informer l'exige a été reconnue". De son côté, l'avocat de Michèle Marchand, Me Emmanuel Asmar, a estimé que le droit à l'image de sa cliente était "respecté, puisqu'on ne doit pas la voir à l'écran".