Incidents à Paris après PSG-Inter : ce qu’il faut retenir du bilan judiciaire
Après les violences du week-end dernier en marge de la finale de Ligue des champions à Paris, la justice a rendu ses premières décisions. Sur près de 500 interpellations, moins de 5 % ont débouché sur des condamnations, un bilan que certains jugent bien trop léger.
La justice est-elle laxiste ? Après les saccages qui se sont produits à Paris le week-end dernier en marge de la finale de la Ligue des champions, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin estiment que les peines n'ont pas été à la hauteur. Le parquet de Paris a fait le bilan officiel de la réponse judiciaire aux casseurs.
253 suspects partis en garde à vue
Le bilan reste toutefois provisoire, car les chiffres s'arrêtent pour l'instant à mardi soir, donc la journée de comparution immédiate de ce mercredi n'est pas comptabilisée. À Paris intramuros, les policiers ont interpellé 491 personnes et la moitié a été relâchée après un simple contrôle d'identité.
253 suspects sont partis en garde à vue et sur ce chiffre, 37% des procédures ont été classées sans suite, soit pour des faits insuffisamment caractérisés, soit pour des vices de procédure.
5% des interpellés condamnés
Au final, seules 24 personnes ont été jugées en comparution immédiate, 19 ont été mises en examen, 16 seront jugées ultérieurement. Moins de 5% des interpellés ont été condamnés avec des condamnations plutôt faibles qui vont du travail d'intérêt général jusqu'à 15 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Alors que, sur le papier, certains d'entre eux risquaient jusqu'à 5 ans de prison, comme pour Hassan B., un sans-papiers algérien de 29 ans. Lui était poursuivi pour avoir donné un coup de pied à un policier. Il a été condamné à 7 mois de prison avec sursis.