Vie familiale dégradée, manque de reconnaissance... La grogne monte au sein des BRI de la police judiciaire
Bras armés de la police judiciaire dans la lutte contre la criminalité organisée, les agents de la BRI se sont lancés dans une grève du zèle depuis ce lundi. Le syndicat Alliance réclame une prime spécifique pour les BRI et une revalorisation de la prime du RAID, gelée depuis 20 ans.
La grogne monte au sein des brigades recherche et intervention, les BRI, bras armés de la police judiciaire dans la lutte contre la criminalité organisée.
Appuyés par le syndicat Alliance, ils réclament une prime spécifique pour les BRI et une revalorisation de la prime du RAID, gelée depuis 20 ans. Depuis lundi, les agents se sont lancés dans une grève du zèle et appliquent les règles à la lettre.
Des annonces promises par Bruno Retailleau
Finies les heures supplémentaires, les voitures de service restent au garage la nuit et un service minimum pour les astreintes. La raison de cette grogne : des vies familiales dégradées. "On leur demande d’être dispo H24. Quand on pose une balise en BRI, on met des alertes. Et quand vous avez 60 balises qui tournent, les copains ont des alertes en permanence donc en fait, ça déclenche en permanence", déplore Vincent Hergott, secrétaire national au syndicat Alliance.
Au micro d'Europe 1, il raconte avoir déjà vu des collègues de la BRI "riper pendant le repas alors qu'ils ne travaillaient pas". "Et c’est ce qui s’est passé sur Ferrara. Si les mecs de BRI avaient appliqué le strict système de gestion que l’administration tente de leur imposer, Ferrara courrait encore", dénonce-t-il.
Le syndicat réclame aujourd’hui la reconnaissance de la spécificité des BRI, à l’instar du RAID ou du GIGN, avec à la clé une prime.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a promis des annonces d’ici fin mai pour booster l’attractivité de la police judiciaire, à l’heure où la lutte contre la criminalité organisée est devenue une priorité gouvernementale.