Un homme jugé pour un meurtre et des viols sur mineurs, plus de 20 ans après

Justice
Le procès d'un homme de 58 ans, accusé d'un meurtre et de viols sur mineurs, s'est ouvert lundi à Valence, plus de vingt ans après les faits. © Loic Venance/AFP
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avec AFP // Crédits photo : Loic Venance/AFP
En 2001, le corps d’une femme, âgée de 55 ans, avait été découvert le long d’un sentier dans la Drôme. Vingt ans plus tard, le meurtrier présumé a été arrêté grâce à l'ADN qui était présent sur un mégot de cigarette, il s'agirait de Raymond Touillet, un homme au parcours de vie chaotique.

Le procès d'un homme de 58 ans, accusé d'un meurtre et de viols sur mineurs, s'est ouvert lundi à Valence, plus de vingt ans après les faits. L'audience, qui doit se tenir jusqu'à jeudi, s'est ouverte à 14h00 devant la cour d'assises de la Drôme en présence de l'accusé, a précisé à l'AFP l'avocate d'une partie civile, Me Caroline Jean-Meire. 

Le dossier ressorti en 2019

 

Raymond Touillet, un homme au parcours de vie chaotique, est jugé pour le meurtre et le viol d'une quinquagénaire en 2001, mais aussi pour les viols entre 1998 et 2000 de sa sœur et de son ex-belle-fille alors âgées de 14 et 16 ans. Le 2 août 2001, le corps partiellement dénudé de Chantal de Chillou de Saint-Albert, 55 ans, est retrouvé le long d'un sentier à Chatuzange-le-Goubet (Drôme), avec de profondes blessures au crâne et des traces de combustion aux cuisses. Elle avait été vue la veille à la gare de Valence-TGV, où elle avait manqué une correspondance. Sur les lieux du crime, un mégot et un gobelet révèlent la présence d'ADN masculin inconnu. Les échantillons sont enregistrés au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).

Mais l'enquête piétine malgré de nombreuses investigations et une ordonnance de non-lieu est rendue en 2012. En 2019, l'unité spécialisée dans les affaires non élucidées de la gendarmerie ressort le dossier en exploitant une ancienne piste avec de nouveaux moyens techniques. Le parquet de Valence rouvre l'enquête pour assassinat. L'analyse de l'ADN retrouvé sur le mégot près du corps, mais aussi sur le t-shirt et dans les prélèvements vaginaux de la victime, confond Raymond Touillet. Il est interpellé en juin 2020 et reconnaît partiellement les faits.

Cet habitant de Romans-sur-Isère (Drôme) était déjà "depuis 2008 enregistrés dans le FNAEG" après une condamnation pour "violences intra-familiales", selon Me Jean-Meire. "La justice s'est-elle donnée les moyens suffisants et nécessaires pour résoudre l'enquête au plus tôt ?", s'était-elle interrogée en amont du procès. L'enquête sur sa personnalité a aussi fait émerger les accusations de viols sur ses proches, dont il doit répondre cette semaine. Le verdict est attendu jeudi.