Refus d'obtempérer près de Strasbourg : le mineur jugé en juin

© Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Le mineur qui a blessé lundi à Schiltigheim, près de Strasbourg, un policier municipal en lui fonçant dessus en motocross a été placé mercredi sous contrôle judiciaire et va comparaître devant un tribunal pour enfants "en juin", a-t-on appris de source judiciaire.

Le mineur de 17 ans et demi a été déféré mercredi en fin d'après-midi à l'issue de sa garde à vue. Le parquet l'a poursuivi pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique avec arme, refus d'obtempérer et rodéo.

L'incident s'est produit lundi vers 16H30, à l'heure de la sortie des classes, devant le collège Leclerc, lorsque des policiers municipaux ont tenté d'arrêter un adolescent qui conduisait une motocross "non homologuée", avait expliqué mardi à l'AFP Constant Espargilière, chef de cabinet de la maire de Schiltigheim.

"Il refusait d'obtempérer aux injonctions de s'arrêter"

"Le pilote vêtu de noir et casqué accélérait et levait la roue avant de son véhicule malgré le flux de circulation alors dense et la présence devant l'école de nombreux parents et enfants", avait précisé par la suite dans un communiqué la procureure de la République de Strasbourg Yolande Renzi.

 

"Il refusait d'obtempérer aux injonctions de s'arrêter et prenait la fuite avant de perdre le contrôle de son engin. Le mis en cause a été rapidement interpellé", selon la magistrate, précisant qu'il était "inconnu de nos services".

Le policier renversé souffre d'une fracture du poignet gauche, d'une entorse du poignet droit, d'une entorse à une cheville et de dermabrasions. Il s'est vu prescrire un arrêt de travail de six semaines, selon Constant Espargilière.

Les politiques s'expriment

La maire (écologiste) de Schiltigheim, Danielle Dambach, a porté plainte au nom de la ville pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique suivie d'incapacité supérieure à dix jours".

Dans un communiqué, elle a demandé à la justice "la plus grande fermeté". Elle a aussi prié l'Etat de "mettre instamment en oeuvre les moyens nécessaires à une stricte application de la loi contre les rodéos urbains".

Le député (Renaissance) du Bas-Rhin Bruno Studer avait quant à lui dénoncé dans un communiqué une "agression inqualifiable" et appelé à une "réponse judiciaire de la plus grande fermeté".