Centre de rétention 1:15
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Maximilien Carlier / Crédits : Christophe ARCHAMBAULT / AFP / Illustration
C'est une décision du juge des libertés qui fait grincer des dents à Lille. Samedi, sept clandestins visés par des mesures d'éloignement ont été relâchés. La raison ? Ils ne pouvaient pas téléphoner dans leur centre de rétention administrative. 

Samedi, sept individus visés par des mesures d'éloignement ont été libérés par le juge des libertés. Mais c'est avant tout le motif de cette décision qui a de quoi surprendre et qui ne passe pas. D'après les informations du Figaro, confirmées par Europe 1, plusieurs cabines téléphoniques du centre de rétention où ils étaient retenus ont été détériorés volontairement. Impossible donc, pour ces sept clandestins, de communiquer librement, ce qui, pour le juge des libertés, correspond à une atteinte aux droits fondamentaux des étrangers. 

"Une situation incompréhensible"

En conséquence, les sept individus visés par une mesure d'éloignement ont été relâchés. Une aberration pour Arnaud Boutelier, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale. "Une grande surprise, une situation incompréhensible et surtout surprenante, les collègues sont furax", indique-t-il. "Connaissant des collègues du CRAN et la direction, tous les moyens sont mis à disposition pour les rétentionnaires, à savoir des téléphones, des cabines".

"Alors quand ils sont détériorés par eux-mêmes, malheureusement, ils peuvent accéder soit à leur téléphone portable ou acheter une puce. Donc dire qu'il n'y a pas eu de téléphone... nous restons dubitatifs." Cela n'est jamais arrivé auparavant, conclut-il. Les deux tiers des téléphones ont été réparés depuis, se défend la préfecture qui va faire appel de la décision du juge des libertés et de la rétention.