«On n'a plus trop foi en ce qui se passe» : après la double visite ministérielle à Marseille, quelles solutions contre les narcotrafiquants ?
Après la double visite ministérielle à Marseille, quelles solutions contre les narcotrafiquants ?
Clement MAHOUDEAU / AFP
/
© Clement MAHOUDEAU / AFP
Les ministres de l'Intérieur et de la Justice étaient en viste, ce jeudi 20 novembre, dans la deuxième ville de France. Ils sont allés à la rencontre des professionnels du monde carcéral, des enquêteurs et de la justice. Un point d'étape, mais ils n'ont pas formulé d'annonces supplémentaires.
À l'heure où le quotidien de certains est pollué par l'activité des trafiquants, les Marseillais attendent du concret, notamment des moyens pour la police. Mais aussi la manière forte. "Il faudrait qu'ils arrivent à envoyer une masse de policiers, voire peut-être l'armée, pour sortir tout ce système narcotrafiquant qui nous menace, et tue des jeunes", a déclaré Michèle au micro d'Europe 1.
Une seule solution pour Valérie, travailleuse sociale dans les quartiers nord : occuper le terrain. Mais l'occuper vraiment. "On entend aujourd'hui qu'ils remettent de l'ordre partout. Comment ? En réinvestissant le cadre, on arrête de mettre des caméras partout. Mettez des gens sur le terrain, bon sang", a rapporté Valérie.
Restaurer un cadre républicain
Mais comme beaucoup, elle n'attend rien de ces visites ministérielles. Déjà 35 déplacements ici pour Gérald Darmanin. Ils sont tous responsables à ses yeux, de l'échec face au narco. "On n'a plus trop foi en ce qui se passe, parce que ce sont les mêmes qui ont abandonné pendant des dizaines d'années les quartiers qui se trouvent un point de chute aujourd'hui pour parler de ce qu'ils ne connaissent pas", a ajouté .
Et tous formulent également le souhait que l'État réinvestisse dans les services publics de proximité, car leur absence participe à l'essor du chaos dans les cités.