Quartier des Moulins 1:36
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Frédéric Michel, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
À Nice, le quartier sensible des Moulins va voir arriver 17 agents armés et assermentés. Anciens militaires, gendarmes, policiers et agents de sécurité, ils viennent d'être recrutés pour assurer la sécurité dans ce quartier gangréné par le trafic de stupéfiants et qui a été le théâtre de plusieurs fusillades. 

À Nice, 17 agents armés et assermentés viennent d’être recrutés. D’anciens militaires, gendarmes, policiers et agents de sécurité en cours de formation. Ils seront, dès janvier, progressivement déployés dans le quartier sensible des Moulins et seront tous sur le terrain avant la fin du premier trimestre. Ce quartier de l’ouest niçois est gangrené par le trafic de stupéfiants et a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs fusillades. La ville de Nice est la quatrième en France à mettre en place ce dispositif.

"Un travail de présence"

Équipés de matraque, bombes lacrymogènes et de gilet tactique de protection, ces agents n’interviendront pas sur la voie publique, mais dans les espaces privés : halls d’immeubles, caves, parkings, espaces verts. "Notre travail, c'est un travail de présence, d'occupation du terrain. C'est lutter contre les incivilités du quotidien sauvage, contre les dégradations du patrimoine et ce qui relève de la compétence des services de police et des diligences", assure Eric Zuber, directeur général du Groupement d’Agents Inter-bailleurs contre les Désordres et les Abus (GAIDA).

Pour la municipalité niçoise, cette présence permettra de lutter contre le trafic de stupéfiants. Face à cela, les habitants du quartier des Moulins sont partagés. "Ça ne va pas résoudre le problème. Kalashnikov contre un vigile, vous avez vu ça vous ?", s'interroge un premier habitant. "On avait déjà des médiateurs qui ont grandi ici. Et déjà, eux-mêmes n'arrivent pas à calmer le jeu. Donc, je pense que des vigiles, ce sera pire. Parce que nous n'aurons pas cette proximité avec ces jeunes-là, ça ne servira à rien. Des impôts gâchés pour rien", déplore une résidente du quartier. Tandis que pour ce monsieur, la ville pourrait faire encore plus. "C'est très bien, mais il faudrait plus que des vigiles. Il faudrait les CRS, la police, jour et nuit", réclame-t-il au micro d'Europe 1.

Ces agents de sécurité devront aussi signaler les problèmes techniques, comme un éclairage défaillant, une porte cassée, bien souvent à l’origine du sentiment d’insécurité.