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Stéphane Burgatt / Crédits photo : NICOLAS TUCAT / AFP , modifié à
Un homme de 18 ans est mort par balles dans la nuit de mercredi à jeudi à Nîmes, dans le quartier Pissevin, gangrené par le trafic de drogues. Ce drame met en lumière la situation géographique parfaite pour organiser du trafic de stupéfiants dans la métropole nîmoise. Les autorités tirent la sonnette d'alarme.

Avec des quartiers en bordure d'autoroute, sur le trajet même des go fast, Nîmes est idéalement située pour les trafics, selon François Xavier de Bonneville, secrétaire départemental adjoint du syndicat de police Alliance. "Ne serait ce que d'un point de vue géographique, Nîmes est à mi-chemin entre l'Espagne et l'Italie. La situation géographique pour les narcotrafiquants est parfaite. Nîmes est une plaque tournante du trafic de drogue. Il ne faut pas se voiler la face", explique-t-il.

Des agents qui se sentent en sous nombre

La drogue est là et elle fait partie du quotidien de ces policiers nîmois. "Ici, on nous appelle le petit Marseille. La délinquance et la criminalité sont présentes. Il y a beaucoup de stups, c'est des kilos par semaine. La drogue, on la sort des rues, mais il y en a toujours autant", déplore Sandy Issartel du syndicat Unité SGP. 

Des réseaux nîmois qui étendent leur influence et tissent leur toile dans l'arrière-pays. "La situation est de pire en pire. Justement du fait de la présence policière. Les dealers ont tendance maintenant à même investir des communes plus petites, voire des villages", détaille François Xavier Bonneville. Des renforts de police sont demandés pour pouvoir gérer cette situation.

Et face à ce fléau, ces agents se sentent en sous nombre, selon Unité SGP Police, qui en fera part, ce vendredi, à Gérald Darmanin. Selon eux, il faudrait entre 50 et 100 renforts très rapidement pour ne pas être submergés.