Meurtre de Louise : après les aveux d'Owen L., l'incompréhension des habitants d'Epinay-sur-Orge

Cinq jours après le meurtre de Louise, 11 ans, dans l'Essonne, le principal suspect, qui avait tenté de "racketter" la victime, a été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire mercredi soir.

Ce jeune homme de 23 ans, décrit par son entourage comme pouvant être "violent", est soupçonné d'avoir tué la collégienne parce qu'il aurait paniqué devant ses cris alors qu'il voulait la "racketter", a détaillé le procureur de la République d'Evry Grégoire Dulin lors d'une conférence de presse plus tôt mercredi.

Ces révélations choquent les habitats d'Epinay-sur-Orge. Europe 1 est allée à leur rencontre. 

"Je tombe des nues"

Devant le collège d'Epinay-sur-Orge, Cédric vient chercher ses enfants depuis le décès de Louise. Plus question pour lui de les laisser rentrer seuls à la maison. Il a suivi l'enquête avec beaucoup d'intérêt et la confirmation du procureur sur l'addiction d'Owen l'a vivement interpellé.

"J'ai du mal à y croire, on ne peut pas expliquer un tel geste juste avec cette volonté de racketter ou de s'être énervé après un jeu vidéo. Mais aller jusqu'à tuer une petite fille, je tombe des nues", explique-t-il au micro d'Europe 1.

"Des risques déjà manifestes"

Quelques mètres plus loin, c'est aussi la stupéfaction qui domine chez Didier. Ce père de famille ne comprend pas pourquoi Owen n'a pas été pris en charge avant. 

"Il y a déjà un précédent avec sa sœur. Il a un comportement qui est inacceptable et donc ça doit alerter. Je pense que ce sont des éléments qui auraient dû mettre en éveil à minima ses parents. Je pense qu'il y avait quelque chose à faire avec ce jeune-là parce qu'il y avait des risques qui étaient déjà manifestes".

Des parents qui ont aussi confié aussi que malgré l'arrestation d'Owen, la commune aura beaucoup de mal à se remettre de ce drame et tous suivront à présent avec attention l'étape judiciaire.