La mosquée des Bleuets à Marseille fermée pour deux mois pour incitation à la haine
Le bras de fer entre l’État et la mosquée des Bleuets à Marseille s’intensifie. Le préfet des Bouches-du-Rhône a ordonné sa fermeture pour deux mois, visant son imam, Smaïn Bendjilali, condamné pour apologie du terrorisme et accusé de propager un islam radical. Ce dernier conteste la décision devant la justice.
Le bras de fer entre l’Etat et la mosquée fondamentaliste des Bleuets à Marseille se poursuit. Le préfet des Bouches-du-Rhône a notifié ce lundi matin au lieu de culte un arrêté de fermeture.
Cette mosquée et son imam sont depuis de nombreux mois dans le viseur des autorités. A la tête de ce lieu de culte des quartiers Nord de Marseille, Smaïn Bendjilali. Il s'agit d'un imam considéré par les autorités comme radicalisé. Il a été condamné en mai dernier pour apologie du terrorisme, mais il a repris très rapidement ses prêches après la décision de justice.
Une fermeture provisoire
La préfecture des Bouches-du-Rhône entend mettre un coup d’arrêt à ses discours fondamentalistes. Un arrêté de fermeture pendant deux mois lui a été notifié.
Plusieurs arguments ont appuyé cette décision. La préfecture a notamment cité des publications appelant à la haine, à la violence ou à la discrimination. Certaines d’entre elles, déjà pointées il y a un an, sont toujours en ligne. D’autres sont plus récentes comme un post sur Facebook faisant référence à un ouvrage prisé des Frères Musulmans.
Pour les autorités, Smaïn Bendjilalli poursuit "sa défense d’une pratique radicale de l’islam, qui instaure un terreau propice à la commission d’actes violents." L’imam des quartiers Nord conteste cette fermeture. Le tribunal administratif de Marseille doit examiner jeudi ce recours en référé-liberté.
