La cocaïne toujours moins chère... Zoom sur ce tsunami blanc qui ravage la France
En dix ans, les saisies de cocaïne en France ont été multipliées par 8, avec 54 tonnes récupérées par les forces de l'ordre l'année dernière. Une drogue de moins en moins chère, avec des consommateurs de plus en plus nombreux : 1,1 million de personnes achèteraient de la cocaïne, selon l'Observatoire français des drogues. Pourquoi une telle déferlante ? Explications.
Elle est décrite comme un tsunami blanc. La cocaïne inonde aujourd’hui le pays, que ce soit dans les métropoles mais aussi dans les plus petites villes et même dans les territoires ruraux. En dix ans, les saisies de cocaïne en France ont été multipliées par huit. De sept tonnes saisies par les forces de l’ordre en 2014, les autorités sont passées à 54 tonnes l’année dernière.
Et les consommateurs sont toujours plus nombreux : 1,1 million selon une étude de l'Observatoire français des drogues l’année dernière. Plusieurs raisons expliquent cette explosion de la consommation. Europe 1 fait le point.
Accessibilité
À commencer par son prix : jamais la cocaïne n’avait été aussi bon marché. "Là où vous aviez le gramme à 150 euros il y a encore quelques années, maintenant vous l’avez à 30 euros", dénonce Max, policier spécialisé dans la lutte contre les stupéfiants.
Une chute des prix qui s’explique notamment par la multiplication des points de deal : 3.000 environ partout en France. De la cocaïne qui arrive désormais de partout, avec de nouveaux point d’entrée dans l’hexagone, comme l’explique Max.
Le nombre d'overdose a triplé en dix ans
"On a maintenant des nouvelles voies qui sont maritimes via des ports confidentiels, comme le port de Bordeaux. On a déjà eu l’exemple de cocaïne retrouvée sur les plages landaises. Et il y a aussi la voie postale où vous avez de la drogue et de la cocaïne qui arrive du monde entier", détaille-t-il.
Conséquence : une concurrence accrue entre narcotrafiquants, qui, pour garder leur clientèle, vendent de la cocaïne de plus en plus pure. Le taux de concentration moyen avoisine les 75% aujourd’hui, contre 50% il y a dix ans. Résultat : le nombre d’overdoses a triplé entre 2015 et 2025.
