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«J’ai pris des coups de pied dans la tête» : lynché avec sa fille sur un quai de gare, un père témoigne

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 1 min

Dix jours après avoir été violemment agressé à Meulan-en-Yvelines alors qu’il attendait un train avec sa fille de 28 ans, un père de famille de 58 ans prend la parole sur Europe 1. Attaqué par un couple, supposément car la jeune victime portait une tenue courte, le père de famille raconte leur calvaire. Les deux agresseurs présumés seront jugés en septembre.

Dix jours après son agression sur le quai de la gare de Meulan-en-Yvelines, dans les Yvelines, un père de famille témoigne pour la première fois.

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Le 27 juillet dernier, Laurent*, 58 ans, et sa fille de 28 ans ont été violemment pris à partie par un couple, alors qu’ils attendaient un train pour se rendre à un concert. Pour Europe 1, il revient sur le déchaînement de violence qu’ils ont subi.

"J’ai pris beaucoup de coups de pied dans la tête, dans le dos, dans la cuisse"

En ce dimanche après-midi, Laurent accompagne sa fille sur le quai de la gare. Cette dernière porte un short court, soit une tenue d’usage pour l’événement où elle se rend : un concert de K-Pop, de la musique sud-coréenne, au Stade de France.

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"Il y a des gens qui sont passés en face de nous. Un homme et une femme. L’homme, sacré gabarit, un bon mètre 85 facile. Et puis sa femme portait un voile entier, noir. La dame tourne la tête vers nous. Elle parle à son mari ou son copain, je ne sais pas. Et là, ils nous insultent, surtout ma fille", témoigne le père de famille.

La situation dégénère et les coups pleuvent. "Je me suis retrouvé par terre. J’ai pris beaucoup de coups de pied dans la tête, dans le dos, dans la cuisse", se souvient Laurent. Ce papa perd connaissance sous les yeux de sa fille, qui elle, est rouée de coups par la femme en djellaba.

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La jeune femme est ensuite forcée d’aller retirer 140 euros à un distributeur. Bilan : 10 jours d’incapacité de travail pour le père de famille et 27 jours d’arrêt pour sa fille avec 9 points de suture. "Elle est marquée de partout", raconte-t-il désemparé.

Les deux agresseurs présumés jugés en septembre

Aujourd’hui, Laurent s’interroge sur ce déchaînement de violence. "Elle était correctement vêtue. Cette tenue c’est une tenue normale dans un monde normal. Nous sommes en démocratie. La démocratie on l’accepte c’est tout, sinon on va ailleurs" pointe-t-il du doigt.

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Les deux agresseurs présumés, placés en détention provisoire, seront jugés le 23 septembre. L’homme avait déjà été condamné pour violences ayant entraîné une infirmité permanente. "Qu'est qu'il foutait dehors", se demande encore Laurent.

*Le prénom a été changé.