INFO EUROPE 1 - Trafic de cocaïne : le «Neymar» de Villeneuve-la-Garenne finit derrière les barreaux

Au terme de près d’un an d’enquête, les enquêteurs du "groupe stups" de la police judiciaire des Hauts-de-Seine viennent de mettre un coup d’arrêt à un vaste trafic de stupéfiants.
Au terme de près d’un an d’enquête, les enquêteurs du "groupe stups" de la police judiciaire des Hauts-de-Seine viennent de mettre un coup d’arrêt à un vaste trafic de stupéfiants. © Jeff PACHOUD / AFP
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William Molinié , modifié à
Selon les informations recueillies par Europe 1, un trafiquant de drogue notoire des Hauts-de-Seine, surnommé "Neymar" en raison de sa crête à l’iroquoise décolorée, a été arrêté sur l’autoroute A6 par les enquêteurs jeudi. Il a été mis en examen et écroué.

Au terme de près d’un an d’enquête, de filatures physiques et d’investigations téléphoniques, les enquêteurs du "groupe stups" de la police judiciaire des Hauts-de-Seine viennent de mettre un coup d’arrêt à un vaste trafic de stupéfiants qui trouvait son origine dans le nord des Hauts-de-Seine et alimentait les régions d’Occitanie, de Bretagne, du Grand Est et du Sud-Est. Selon les informations recueillies par Europe 1, Brahim S., 26 ans, alias "Neymar" et reconnaissable par sa crête décolorée à l’iroquoise, a été interpellé dans la nuit de dimanche à lundi vers deux heures du matin sur l’aire de Beaune-Tailly, sur l’A6, au sud de Dijon.

Une flotte de livreurs "uber-shit"

Les enquêteurs ont filoché le trafiquant depuis décembre dernier. Originaire de Villeneuve-la-Garenne, il est soupçonné de réaliser des livraisons de stupéfiants vers de nombreuses villes de province. Les investigations ont permis de mettre à jour un vaste trafic selon deux modes opératoires. Le premier fonctionne sous la forme d’une centrale d’appels. Le chef du réseau, "Neymar", vend de la cocaïne au détail partout en Ile-de-France en centralisant les commandes de ses clients et en gérant une flotte de livreurs "uber-shit".

Des gains estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros

Les affaires florissantes, il développe son activité en livrant aux quatre coins de la France de la cocaïne, notamment à Brest, Avignon ou encore Toulouse. Pour organiser ses convois, en train ou par voie routière, il s’entoure de plusieurs lieutenants, deux à trois fois par mois pour livrer entre un et cinq kilos à chaque fois. Avec des gains estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Dans la nuit dimanche à lundi, "Neymar" et un de ses acolytes prennent la direction du sud en voiture. Leurs deux véhicules circulent à plusieurs kilomètres d’écart pour pouvoir anticiper les contrôles de police ou de gendarmerie. Les enquêteurs mettent en place un dispositif sur l’A6 et les interpellent alors qu’ils prennent un café sur l’aire d’autoroute. Dans la matinée, un troisième lieutenant du réseau est interpellé à son domicile.

Lors des fouilles, les policiers ont saisi plus de 15.000 euros en billets de banque, 830 grammes de cocaïne, 300 comprimés d’ecstasy, 2,4 grammes de MDMA, 4,6 grammes de cannabis ainsi que des vêtements de luxe pour près de 7.000 euros. Tous les trois ont été mis en examen et écroués jeudi. Selon les informations d’Europe 1, "Neymar" avait déjà été mis en cause il y a quelques années dans une affaire de séquestration organisée depuis la Thaïlande.